Réalisateur : Delphine Seignon
Acteurs : Déborah Krey, Pierre Scot
Genre : Drame
Nationalité : France
Durée : 6:23 min
Il s’agit d’une critique un peu spéciale, car je souhaite à travers cet article vous faire découvrir la première réalisation de l’une de mes amies. Si certains d’entre vous s’interrogent alors de mon objectivité, ne vous inquiétez pas : j’ai toujours exprimé mes opinions avec sincérité et lorsqu’une chose ne me plaît pas, je n’hésite pas à le dire (ou l’écrire en l’occurrence). Vous voilà prévenus, maintenant place à ce court-métrage !
Synopsis : Blanche (Déborah Krey) est une jeune femme à la recherche du grand Amour. Alors que son rendez-vous avec un homme se déroule bien, elle va vite se rendre compte que le Prince charmant n’existe pas toujours…
Ce que je retiens essentiellement de ce court-métrage est l’émotion ressentie par la mise en scène : ce que j’entend par là correspond aux plans et lieux choisis, à la luminosité, à l’interprétation des acteurs, ainsi qu’à la musique. L’avantage de ce format de réalisation est que le spectateur a le temps de regarder, d’analyser les choix effectués par l’équipe de tournage. Oserais-je oublier un élément central de ce petit film ? Il ne possède aucun dialogue ! Nous voilà revenus aux origines du Cinéma ! Cette décision pourra surprendre certaines personnes, mais il est nécessaire de garder en tête que Blanche comme neige ne dure que 6:23 min : un regard vaut mieux qu’un long discours. Il faut aller à l’essentiel et c’est là qu’interviennent les autres éléments de réalisation (précédemment cités).
Les lieux filmés ont une importance par rapport à la narration de l’histoire. Cet aspect est également complété par le montage, qui permet un parallèle entre la finalité et le déroulement du rendez-vous. Si je reviens aux endroits choisis, ils sont de nombreux indices afin d’expliquer une scène : par exemple, l’on aperçoit Blanche qui est en train d’attendre devant un établissement où il est inscrit « Diner » et « A erican Dream ». Ainsi le spectateur sait pourquoi cette jeune femme attend dehors et ce plan montre également son état d’esprit. Elle espère vivre son rêve américain, néanmoins l’on peut voir que l’inscription est incomplète : cela laisserait-il présager d’une fissure de ses espérances ?
La luminosité joue également un rôle dans l’expression des sentiments des personnages : au début, les couleurs sont chaudes, ce qui indique un bon état d’esprit de la part des protagonistes. Ensuite l’on oscille entre la luminosité et l’obscurité : Blanche représentant l’innocence et l’homme le Malin. La musique va aussi dans ce sens : elle est calme et douce au départ, pour devenir de plus en plus inquiétante jusqu’au « climax » de l’histoire aussi soudain que déroutant (je n’en dis pas plus). Enfin, tout cela ne serait pas possible sans l’interprétation des deux acteurs : Déborah Krey interprète une jeune femme désemparée, mais totalement innocente… Dans cette optique, son regard et son jeu d’acteur sont très efficaces ! A propos de Pierre Scot (l’homme du rendez-vous), il possède bien ce sourire inquiétant, ayant une idée malsaine derrière la tête. Si je devais retenir une (toute) petite déception : j’aurais préféré un peu plus de subtilité à propos de ses véritables intentions…
Finalement, je trouve « Blanche comme neige » intelligent et efficace grâce à tous ces éléments de mise en scène ! Il s’agit d’un bon départ dans la carrière de cette jeune réalisatrice, et je ne manquerai pas de vous tenir au courant ! Au fait, j’allais oublier un petit détail… Ce court-métrage vous intéresse ? Eh bien, le voici :
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