Réalisateur : Ryan Coogler
Acteurs : Michael B. Jordan, Sylvester Stallone, Tessa Thompson
Genre : Drame, Sport event
Date de sortie française : 13 janvier 2016
Nationalité : Américain
Durée : 2h14
Il y a presque dix ans, Sylvester Stallone raccrochait les gants dans un ultime Rocky sobrement intitulé Rocky Balboa. Le jeune réalisateur Ryan Coogler parvient à faire sortir la légende de sa retraite et offre son premier spin-off à la saga. L’année 2016 commence par un K.O.
Synopsis: Adonis Johnson n’a jamais connu son père, le célèbre champion du monde poids lourd Apollo Creed décédé avant sa naissance. Pourtant, il a la boxe dans le sang et décide d’être entraîné par le meilleur de sa catégorie. À Philadelphie, il retrouve la trace de Rocky Balboa, que son père avait affronté autrefois, et lui demande de devenir son entraîneur. D’abord réticent, l’ancien champion décèle une force inébranlable chez Adonis et finit par accepter…
Une saga légendaire
Peu d’acteurs sont indissociables de leur double cinéma, Sylvester Stallone est de ceux là. Rocky Balboa restera sans doute le rôle le plus mythique de Sly.
Six films, quatre réalisés par Stallone, tous scénarisés par ses soins, et l’une des plus grandes sagas du cinéma.
Après avoir signé une dernière aventure acclamée par le public et la presse, on voyait mal comment Rocky pouvait revenir. L’idée du spin-off fût rapidement évoquée. Sur le papier, cette idée avait de quoi déconcerter car les spin-off sont rarement aussi bons que les orignaux. Les producteurs de la saga originelle et le réalisateur à la mode Ryan Coogler ont eu l’idée ingénue de centrer cet épisode dérivé sur le fils d’Apollo Creed. Sylvester Stallone se fît convaincre. De retour dans la peau de l’éternel Rocky Balboa, l’étalon Italien allait jouer et produire ce nouveau round. Creed, sous titré l’héritage de Rocky Balboa, pouvait démarrer quarante ans après Rocky, la légende pouvait continuer…
Une victoire par K.O
Dans le rôle du nouvel héros, fils d’Apollo, la production a misé sur Michael B. Jordan, acteur vu dans Fruitvale Station (premier film apprécié de Ryan Coogler), Chronicle, ou le dernier 4 Fantastiques, où l’acteur était l’une des rares réussites.
Pour incarner Adonis Johnson, fils illégitime du grand Apollo Creed, le jeune comédien a suivi un entraînement complexe. Physiquement, moralement, Jordan est crédible. Même si son potentiel était déjà connu, force est de constater, que l’acteur est un des meilleurs comédiens de la jeune génération. Jamais écrasé par l’aura de la saga ni par son rôle, il se révèle parfait.
Un autre comédien livre l’une de ses plus belles prestations, cet acteur attendait la consécration méritée, ce sera peut être chose faite. Après avoir remporté son premier Golden Globe, le seul, l’unique, Sylvester Stallone est en route pour les Oscars. En vieux briscard, l’acteur continue de faire vivre ou plutôt survivre son double cinéma entre colère et émotion, il est sensationnel.
Ryan Coogler est fan de la saga. Cet amour, il le tient de son propre père, l’histoire de Creed (écrite par ses soins) faisant le parallèle avec la sienne. Le réalisateur respecte la légende et connaît son sujet. Les seconds rôles, les combats, la bande originale, tout frôle la perfection.
Comme tous les films estampillés Rocky, Creed navigue entre le drame et le film de boxe, le ring étant une métaphore de la vie.
Rocky vieillissant, remplaçant Mickey en coach d’Adonis Johnson, lui même remplaçant Rocky, la boucle est bouclée.
Creed – L’ Héritage de Rocky Balboa est un grand et beau film, un spin-off réussit qui vous mettra K.O autant dans les sublimes combats que dans l’émotion.
Une nouvelle saga est née, elle permet à l’ancienne de trouver un bel épilogue et à Rocky de livrer un magnifique dernier round.
Bande-Annonce du film « Creed – L’Héritage de Rocky Balboa »
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