- Scénario
- Graphismes
- Gameplay
- Durée de vie
- Bande-son
Développeur/Editeur : Gearbox Software / 2K Games
Supports : PS3, Xbox 360, PC
Type de jeu : FPS/RPG
Date de Sortie en France : Septembre 2012
Classification : PEGI 18
Durée de vie approximative : Environ 40h (sans les DLC)
Quand ça marche, on continue. Cette phrase simple et bien connue du monde des affaires s’applique évidemment à la sphère vidéo-ludique dont nous sommes tant friands. Et dans cette sphère, il y a 2K Games, éditeur bien connu de jeux vidéo, à l’origine des licences NBA 2K, NHL 2K ou encore Bioshock. Puis il y a eu Borderlands, exemple parfait du cross-over entre RPG et FPS. Une nouvelle réussite pour 2K, qui a enchaîné sur un très bon Borderlands 2, sorti en septembre 2012… dont nous allons parler aujourd’hui, si ça vous dit. Sinon, il y a plein d’autres articles intéressants sur Watz Up 😉
Les nouveaux aventuriers de l’arche perdue
Bien que peu étoffé, le scénario de Borderlands 2 tient la route. Sur l’hostile planète de Pandora (oui, encore une…), que les humains ont colonisé tant bien que mal, plusieurs sociétés se font face. Celle qui tire son épingle du jeu, c’est Hypérion, tenue d’une main de fer par le Beau Jack, une raclure de la pire espèce. Vous incarnez un des trois nouveaux chasseurs de l’Arche, un vaisseau rempli d’Eridium, le métal le plus précieux de la planète. Vous allez donc devoir vous allier avec les rebelles de Sanctuary, dernière ville libre à combattre le Beau Jack et sa bande de loups affamés d’Eridium et de pouvoir.
Se déroulant 5 ans après les évènements du premier Borderlands, on découvrira avec plaisir que, bien que les héros changent, les connections avec le premier opus sont nombreuses. On assiste donc à une continuité plus qu’à un renouveau. Le scénario est sensiblement court, mais les nombreuses missions permettront d’en apprendre plus les personnalités de chaque personnage croisé. Sans aller jusqu’à la compléxité d’un Final Fantasy, on assiste tout de même à une histoire qui dépasse le simple schéma « je dois sauver la princesse ». En l’occurrence ici, sauver ses miches et celles des potes rebelles.
Prenez une part de FPS, une autre de RPG et passez au Shaker…
Mais ce qui a fait la force de Borderlands, c’est peut-être son subtile mélange entre shooter et jeu de rôle. Une dimension bien plus intéressante que le simple « BOUM-BOUM-Prestige » d’un Call of Duty, résolument chiant à mourir. Outre l’argent qui vous permettra d’acheter de l’équipement, vous pourrez récupérer de l’Eridium pour augmenter le volume de votre stock d’armes. Pour augmenter votre porte-feuille, rien de plus simple : soit zigouiller tout ce qui bouge (pour quelques pauvres unités) ou remplir honnêtement les missions, mieux payées. Où vous devrez zigouiller tout ce qui bouge, évidemment.
Chaque mission réussie vous sera récompensée par l’acquisition d’une nouvelle arme de bonne facture, d’argent ou d’XP, parfois d’Eridium ou d’un objet rare. Néanmoins, les objets les plus intéressants pourront être trouvés dans une échoppe comme sur le corps inerte d’une de ces racailles osant défier votre capacité à manier le fusil à pompe. D’où l’intérêt de s’attarder dans les (très !) vastes contrées de Pandora : certains recoins peuvent cacher coffres à armes, argent, Eridium, nouvelles missions, etc… Ce qui casse particulièrement la linéarité de ce jeu à la durée de vie impressionnante.
Ca n’en finit plus sur Pandora
Si on appréciera les graphismes originaux de Borderlands 2, en Cell-Shading dynamique et quasiment pas aliasé, on soulignera surtout la durée de vie du jeu. Très chronophage, le jeu de Gearbox Software offre des dizaines d’heures de jeu si on a le tempérament complétioniste. Pour chaque mission du scénario principal réussie, une petite dizaine de missions secondaires seront débloquées. Certaines seront faciles et rapides, d’autres vous amèneront dans des endroits inexplorés, où le niveau des adversaires sera conséquent. Mais ne vous attendez pas à faire du Level Up en traînant dans les plaines d’ores-et-déjà explorées : la récompense en XP décote à la vitesse grand V, et si vous comptez faire évoluer votre personnage rapidement, il va falloir en chier contre des gros balèzes, et pas la p’tite sœur de votre voisin à Sanctuary.
Les armes trouvées seront globalement toutes de très mauvaise facture avant au moins la 10e heure de jeu. Entre celles qui tirent dans les coins, qui ont une portée ridicule ou la même violence qu’une petite cuiller entourée de cellophane, vous allez devoir patienter avant d’avoir du vrai matos.Par contre, vous allez pouvoir compter sur les capacités du personnage choisi. Au choix, télékinésie, invisibilité, double gun ou tourelle mitrailleuse. Globalement, c’est la seule chose qui différencie les classes au départ, hormis le maniement de certaines armes. Mais l’évolution de niveau vous permettra d’améliorer votre capacité propre, ou les statistiques de votre personnage. Parallèlement, la réussite de petits défis (tuer tant et tant de nains, utiliser une seule grenade pour tuer une famille entière…) vous permettra également d’améliorer légèrement vos stats.
Qu’est-ce qu’on se poile avec Borderlands 2 !
Vous l’aurez compris, j’ai été très agréablement surpris par Borderlands 2. Graphismes originaux, scénario riche, univers transcendant et surtout gameplay recherché font particulièrement bon ménage. Et puis, à la différence un FPS cul-cul-la-praline-pour-ados, tels celui que j’ai cité plus haut, on se prend pas au sérieux. Tout le monde se zigouille gentiment dans ce monde apocalyptique, et on vous envoie tuer froidement tout un clan comme on peut vous mandater pour aller livrer une pizza… ou même participer à une fête.
Humour et légèreté sont les fils conducteurs du jeu. Blagues à deux balles comme petits règlements entre amis, le vocabulaire utilisé et les interventions vocales de nombre de personnages sont dynamiques, drôles et vives. On s’évade un moment avec une manette à la main… et on en sort quelques heures après, alors qu’on s’était juré de ne pas dépasser les 60 minutes de geekage intensif.
Avouons tout de même que le jeu peut paraître un peu long, avec des missions qui, bien que diversifiées, reviennent en fait quasiment toujours à la même chose : on cherche, on tue, on récupère, on ramène. En fait, Borderlands 2 est finalement le parfait jeu Coop à faire au cours d’une après-midi du type mollusque/clope/gaming, avec un bon pote à l’agenda aussi chargé que le vôtre. De plus qu’à la différence du premier opus, celui-ci offre un jeu en écran splitté horizontalement, contrairement ai vertical et peu pratique splittage précédemment rencontré. Tout seul, c’est peut-être un peu longuet… mais quand c’est bon, ça mérite d’être partagé, non ?