LE SAUT DU DIABLE 2, LE SENTIER DES LOUPS: ENTRETIENS AVEC JULIEN SERI ET PHILIPPE BAS

En mai 2021, Le Saut du Diable débarquait sur TF1. Réalisé par Abel Ferry, ce téléfilm était un shoot d’adrénaline où un ancien officier des Forces Spéciale, Paul Vilar, devenu spécialiste de la survie et des sports extrêmes, était embarqué dans une chasse à l’homme pour sauver sa fille. Fort d’une réussite critique et public, le téléfilm avait réuni 6.12 millions de téléspectateurs. Un excellent score qui lança un second téléfilm.

Le Saut du Diable 2, sous-titré Le Sentier des Loups est réalisé par Julien Seri (Les Fils du Vent, Scorpion, Night Fare, Astrid et Raphaël …)

Cette fois-ci, Paul Vilar (le charismatique Philippe Bas) accompagne quatre ados lors d’une immersion en pleine nature. C’est pour lui l’opportunité de transmettre aux jeunes les valeurs de l’armée et de partager un moment avec sa fille Sara (Maïra Schmitt, solaire), qui les accompagne. 

Dans cette nouvelle aventure, le cahier de charges est parfaitement remplit: combats rapprochés, combat au couteau, saut en parachute (une scène magnifiquement shootée et malheureusement trop courte), gunfights et quelques hommages bien amenés… Le combat final nous rappelle Piège en Haute Mer ou encore Traqué, un des personnages féminins nous renvoi directement au troisième Die Hard, et même si les motivations du bad guy sont un brin caricatural, il est parfaitement interprété par Benjamin Baroche. On retrouve avec plaisir Maïra Schmitt et Sara Mortensen, étincelante en sergente. Tous les seconds rôles livrent de bonnes partitions, personne n’est mis de côté. Philippe Bas est toujours aussi impressionnant et réalise toutes ses cascades, un athlète hors pair. Malgré un budget restreint, Julien Seri nous offre des plans superbes en décors réels, une utilisation intelligente de drones et une mise en scène de cinéma, sublimée par le score du maestro Sacha Chaban.

Le Saut du Diable 2 est la preuve filmique qu’avec des passionnés devant et derrière la caméra, la France peut rivaliser avec des séries/téléfilms étrangers. Voici un genre qu’on aimerait voir plus souvent. Imaginez la même équipe avec un budget conséquent ?
On attend la suite avec impatience…

Interview Julien Seri

Watz-up : Comment es-tu arrivé dans cette aventure ?

Julien Seri : Philippe a proposé mon nom à la production et à la chaine. Il a poussé pour que ce soit moi, nous avons fait 6 ou 7 films ensemble dans le passé, nous apprécions travailler ensemble, on se comprend et on se respecte. Il met en valeur mon travail et je mets en valeur le sien. 

Watz-up : Malgré un budget restreint, tu as réussi à nous offrir des scènes impressionnantes, comment as-tu fait ?

Julien Seri : J’ai eu la chance dans ma carrière de faire des campagnes publicitaires à plusieurs millions d’euros, des longs à 3-6 millions d’euros, et deux autres longs à moins d’un million chacun. Je sais faire avec peu, mais j’adorerais avoir beaucoup 🤣… Mais en attendant je remplace l’argent par ma force de travail et d’adaptation. Sur ce deuxième opus, j’ai eu autant d’argent que le précédent, mais 2 fois plus d’acteurs, d’actions, et 3 jours de moins de tournage. On s’est battu chaque jour contre le temps et les aléas. Notre but était de se rapprocher humblement d’un standard plus international, mais avec un budget normal pour la France. Je poussais tous les jours dans ce sens et Philippe poussait lui aussi de son côté. Que la star du film soit aussi l’un des producteurs a beaucoup aidé. 

Watz-up : Quelle est la principale qualité de Philippe ?

Julien Seri : Philippe est un gros bosseur qui prépare ses rôles mais qui sait aussi être instinctif. C’est un grand acteur qui a des capacités physiques digne d’un Jean-Paul Belmondo ou d’un Jason Statham. Il est donc rare dans notre univers télévisuel et cinématographique, il sait tout faire.

Watz-up : Quels sont tes projets ? Un troisième saut ?

Julien Seri : Je prépare le pilote d’une nouvelle série pour M6, mon sixième long métrage vient de se signer, et Philippe, la production et TF1 veulent que je fasse les épisodes 3 et 4 de la collection Paul Vilar. Je suis un privilégié.

Watz-up : Comme d’habitude, merci Julien, on reste en contact.

Julien Seri : Comme d’habitude, merci camarade.

Interview Philippe Bas :

Watz-up : Le premier téléfilm était une surprise, voici le second, que peux-tu nous dire sur cette nouvelle aventure ?

Philippe Bas : Elle s’inscrit dans la continuité du premier film. On voulait un peu changer de style, on est passé d’un décor âpre, montagneux, à un décor plus lumineux, plus chaud, avec de belles vocales. On aime tous le cinéma de Tony Scott, on a essayé d’en emprunter les codes, comme un western.

Watz-up : Tu fais toutes tes cascades, comment l’acteur se prépare à devenir cascadeur ?

Philippe Bas : Grâce aux cascadeurs qui me laissent faire ce qu’on m’autorise de faire. J’ai la chance d’avoir une bonne condition physique, j’adore ça et mes partenaires m’accompagnent. Les téléspectateurs aiment la véracité, j’aime leur offrir de belles scènes le moins doublées possible. On s’entraîne énormément avec les équipes de cascadeurs, c’est un travail collectif.

Watz-up : Quelle est la principale qualité de Julien ?

Philippe Bas : On se connaît bien, on se ressemble beaucoup. J’aime son énergie, sa capacité a surmonter les challenges, à résoudre les soucis, son respect, sa fidélité, on partage les mêmes valeurs. Il est généreux, il a une dynamique très forte qui donne une impulsion positive sur un plateau. On travail avec rigueur et décontraction, c’est idéal.

Watz-up : Quels sont tes projets ? Un troisième saut ?

Philippe Bas : On a le projet d’en faire un troisième et même un quatrième. Il faut remercier TF1 qui a eu l’audace d’oser faire une œuvre avec de l’action. Nous sommes actuellement en pleine écriture. L’année prochaine je vais tourner une comédie romantique, toujours pour TF1. J’ai un film qui sort en novembre 2023, Complètement Cramé ! l’adaptation du livre éponyme de Gille Legardiner, qu’il adapte et réalise. Je partage l’affiche avec John Malkovich, Fanny Ardant et Émilie Dequenne.

Watz-up : Merci Philippe, on va suivre ça de près.

Philippe Bas : Merci Michaël, à bientôt.