- Histoire
- Graphisme
- Jouabilité
- Bande-son
- Durée de vie
Développeur/Editeur : Irrational Games / 2K Games
Supports : PC / PS3 / Xbox 360
Type de jeu : FPS
Date de Sortie en France : 26 mars 2013
Classification : -18
Site officiel : www.bioshockinfinite.com
Voilà un titre que beaucoup qualifieraient de « très attendu »… Et ce n’est pas peu de le dire : après deux épisodes unanimement salués par la critique, et plus de 88 récompenses obtenues lors de divers salons, la saga BioShock revient et démontre encore à qui veut bien l’entendre que les FPS peuvent aussi être des jeux profonds, vraiment travaillés et vecteurs d’émotions fortes …
Dites adieu à la lugubre cité sous-marine de Rapture et préparez vous à vous envoyer en l’air dans la ville flottante de Columbia ! Vous incarnez donc Booker DeWitt, un type chargé de retrouver une certaine Elizabeth pour des gens à priori peu recommandables, qui est retenue prisonnière quelque part dans une mystérieuse ville ou à première vue tout semble pourtant aller pour le mieux … Seulement, si ça parait simple sur le papier, ça le sera beaucoup moins en réalité. Sachez que si ce résumé peut vous sembler très (trop ? ) succinct, c’est que je ne voudrais pas vous gâcher les tenants et les aboutissants du scénario qui, s’il peut sembler loufoque à première vue, se révèle être parfaitement maîtrisé et cohérent du début à la fin.
Une direction artistique inspirée
Graphiquement, on retrouve la direction artistique qui à contribué au succès de la série : un univers très fouillé, qui pour une fois ne mise pas que sur son aspect graphique. Préparez vous à visiter des lieux tous plus inquiétants les uns que les autres… un lieu de culte envahi par des fanatiques, une ville aux mains de mercenaires du « peuple », j’en passe et des meilleures. Si l’on pouvait craindre que passer d’une cité sous-marine à une cité dans les cieux puisse nuire à la variété des environnements traversés, il n’en est rien : l’Unreal Engine 3 montre ici qu’il est tout à fait capable de tenir le coup en nous offrant des paysages à couper le souffle, et il le fait très bien puisque à part que minuscules baisses de framerate lors d’un changement de zone, et le chargement parfois un peu tardif de certaines textures, l’aspect technique fait un quasi-sans faute.
Un gameplay dynamique
Mais qu’en est-il du gameplay ? Et bien, on garde les armes à feu, et on remplace les « plasmides » par des « toniques ». Si le nom change, c’est exactement le même principe : sachez qu’il sont au nombre de huit et que vous pourrez vous en servir à condition de disposer d’une jauge qui ne remplit plus en s’injectant de l’Adam, mais en buvant des fioles de cristaux. Si les gunfights sont toujours aussi nerveux, l’utilisation des toniques vous offrira un panel d’actions non négligeables en combinaison avec le « grappe-ciel », un crochet qui vous permettra d’utiliser les rails de transports de la cité volante, tout en vous octroyant la jouissance de l’expérimenter sur le crâne de vos ennemis, ceci donnant lieu à des finish moves au corps à corps gores a souhait. Et la petite Elizabeth n’est pas en reste puisqu’elle pourra vous fournir trousses de soin, armes et munitions, à condition de pouvoir ouvrir des « failles » spatio-temporelles », et si on ajoute le crochetage de serrures à ses capacités, et ben ça fait plaisir d’avoir un PNJ qui sert vraiment à quelque chose pour une fois.
Une BO et un doublage de qualité
La bande-son n’est pas en reste, et régale nos oreilles avec des sonorités jazzy d’époque (sur phonographe s’il vous plait !) et une musique de fin qui vous fera verser une petite larme. Question doublage, on tape encore une fois dans un casting quatre étoiles avec des voix variées caractéristiques qui donnent vie à des personnages tous aussi différents les uns que les autres. Mention spéciale pour la performance de Guillaume Orsat (VF de Brendan Fraser) qui colle à merveille au personnage de Booker DeWitt. Bref, encore une fois, du beau monde pour une ambiance sonore de haute volée.
Une durée de vie très correcte pour le genre
« Et la durée de vie alors ? C’est bien gentil mais moi j’en ai marre de ces FPS qui se finissent en une après midi ». Rassurez-vous on est pas dans un Call of Duty (Quoi, j’ai pas le droit de troller ? ). S’il est tout à fait possible de rusher le jeu comme un gros sagouin en mode Facile en une dizaine d’heures, je vous conseille vraiment de vous poser tranquillement, de jeter un oeil aux environnements, d’approfondir le background (extrêmement détaillé, soit dit en passant) de chaque personnage en trouvant tous les items. Mais si t’es pressé et si t’as envie de connaitre la durée de vie réelle, sache que ton épopée à Columbia prendra fin au bout de 15 voir 20h en difficulté standard si tu es un tant soit peu adepte de la récolte d’items à 100%… Cela dit, rien ne vous empêche de vous essayer au mode « de la mort qui tue », sobrement baptisé 1999, pour prolonger le plaisir.
Rares sont les titres qui peuvent se vanter d’un tel niveau de maîtrise global : doté d’un scénario riche et complexe, mais parfaitement maîtrisé, un graphisme à tomber par terre, d’un gameplay toujours aussi nerveux et dynamique, et d’une bande-son de haute volée… Ce BioShock Infinite est incontestablement une de ces perles rares, un titre qui parvient à proposer un voyage unique dont on ne souhaite qu’une chose : qu’il ne se termine jamais…
J’ai hâte de pouvoir jouer à ce jeu mythique qui nous plonge dans un univers fantastique très réussi. J’espère que ce changement de décor ne vas pas trop dérouter les fans de la première heure.