A moins d’une semaine de la sortie de The Evil Within, Shinji Mikami parle de ses inspirations majeures et livre sa vision de la peur…
Si le genre du survival-horror a de nos jours plutôt tendance à lorgner vers de l’action shooter, il n’en a pas toujours été ainsi. A ses débuts, le genre se voulait beaucoup plus immersif, en misant sur une ambiance qui prenait le joueur aux tripes, et en limitant ses moyens de défense au strict minimum, si bien qu’il fallait souvent gérer au mieux son inventaire afin de se sortir de situations parfois périlleuses. Bref, en d’autres mots, tout le contraire de ce à quoi tend à ressembler le survival-horror aujourd’hui.
De multiples inspirations pour une volonté simple : revenir à l’essence même du survival-horror
L’homme à l’origine du survival-horror « à l’ancienne » s’est d’ailleurs exprimé sur les influences majeures de son prochain titre, The Evil Within, dans les colonnes du Guardian et en a profité pour livrer sa vision de la peur. Morceaux choisis.
Je m’intéresse aux personnages vulnérables. Aux êtres humains normaux. L’expérience est plus effrayante quand le joueur ne sait vraiment pas si les personnages vont mourir ou non. La potentialité de la mort, l’idée de survie doit toujours être présente dans son esprit. Serez-vous capable d’éviter des ennemis, et le cas échéant, parviendrez-vous à les battre ? Mais si vous sentez qu’il y a une chance d’y parvenir… c’est là que l’horreur repose. Il faut créer cette situation, c’est vital. De mon point de vue, il ne faut pas juste se tenir là et tirer sur des dizaines d’ennemis.
A l’époque, lorsque je travaillais sur Resident Evil, j’ai passé trois mois à étudier la psychologie de l’horreur. J’ai appris que l’horreur est instinctive : les choses qui me font peur ont la priorité sur toute forme de théorie. Avec Resident Evil, nous nous sommes dirigés vers l’humain, et des ennemis humains, parce que les gens sont généralement plus intéressés et effrayés par d’autres personnes, plutôt que par des créatures inconnues qu’ils ne reconnaissent pas. C’est la même chose pour The Evil Within.
Le prochain titre du monsieur, The Evil Within, mettra le joueur dans la peau de Sebastian Castellanos, un enquêteur de police chargé d’aller inspecter un vieil asile dans lequel il se passe des choses bien étranges. Le jeu est prévu sur PC, PS3, PS4, Xbox 360 et Xbox One et sera disponible dès le 14 octobre prochain.
Interview Shinji Mikami : « The Evil Within : Les origines du mal »
Sources :
« Shinji Mikami, the godfather of horror games » (The Guardian)
« These videos delve into the inspirations behind The Evil Within » (VG 247)
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