- Histoire
- Graphisme
- Jouabilité
- Bande-son
- Durée de vie
Développeur/Éditeur : TellTale Games
Support(s) : PC (Steam), mais aussi Xbox 360, PS3, iOS et PS Vita
Type de jeu : Vis ma Vie de survivant post-pandémie
Date de sortie en France : 3 juillet 2013 (PC)
Classification : PEGI 18 si la PEGI y joue un jour
Prix : 4,99€ sur Steam
The Walking Dead fut, pour beaucoup de monde, une expérience courte et mémorable. Et avec ce contenu supplémentaire venant s’intercaler entre la première et la seconde saison du jeu, on en attendait forcément un peu moins, mais 400 Days aura finalement fait plus. Plus court, évidemment.
YOPO (You only play once)
Stéphanie… Josh…Carottin…? Voilà, impossible de me rappeler du nom des différents protagonistes que vous serez amenés à incarner dans ce DLC de The Walking Dead nommé « 400 Days ». Pourquoi ? Parce que cela fait bientôt une semaine que j’y ai joué, et que changer de personnage toutes les vingt minutes environ n’a pas favorisé chez moi la mémorisation de leurs noms respectifs. Est-ce à dire également que ce contenu additionnel n’a pas su délivrer autant d’émotions que le jeu original pour m’empêcher de me souvenir plus en détail de l’identité de ces cinq « héros » ? N’allons pas trop vite et ne tissons pas par la même occasion le fil des conclusions hâtives, j’ai à cœur de prendre mon temps et de ne pas vous faire perdre le vôtre en rédigeant une critique bâclée. Mais vite, le temps presse, il fait beau, dehors.
Cela ne veut pas dire pour autant que je vais m’étaler sur la qualité première de 400 Days, c’est-à-dire sa narration. Disons plutôt que je ne détaillerai pas le scénario de ces cinq petites histoires dont la découverte fait partie de l’intérêt de ce DLC qui nécessite certes d’avoir le jeu original pour fonctionner, mais qui ne fait (du moins à première vue) aucun lien avec les évènements de la première saison de The Walking Dead. On retrouvera toutefois peut-être les intervenants de 400 Days dans la suivante. Donc oui, dans 400 Days, on incarne cinq personnages (à des jours différents sur une période de 400, d’où le titre) dans l’ordre que l’on souhaite, et j’ai pour ma part démarré ma partie avec Vince (merci les Succès Steam pour les noms). Visiblement arrêté pour meurtre, on retrouve ce jeune barbu avec d’autres prisonniers dans un bus pénitentiaire transportant tout ce beau monde vers leur future résidence. Il va se passer des choses rudement intéressantes et vous aurez à prendre des décisions dont certaines plus lourdes de conséquences que d’autres, la recette habituelle pour le joueur de The Walking Dead.
Tranches de vies gâchées
Wyatt est quant à lui un jeune barbu en fuite aux côtés d’un ami ayant accidentellement tué quelqu’un après avoir abusé de substances illicites. Russell est un ado cherchant à fuir un groupe et qui va être pris en stop par un individu au comportement particulier pour ne pas dire anxiogène. Shel est la mère d’une ado qu’elle cherche à protéger le plus possible de l’horreur de la pandémie zombie. Et Bonnie est pour sa part bien contente d’avoir reçu l’aide d’un couple bienveillant, sans doute parce que le monsieur en pince pour elle en cachette de sa femme. Des histoires toujours très bien racontées avec, comme je l’ai dit plus haut, des choix durs à faire par moments, les personnages sont toujours aussi saisissants de vie dans leurs dialogues et leurs attitudes faciales, un peu moins dans leurs déplacements. Et puis pour 4,99€, on se retrouve avec un contenu qui vous durera pas loin de deux heures, soit la durée d’un épisode de la première saison. Tout à faire respectable. Mais malgré tout, il y a quelque chose qui cloche.
Avec 400 Days, j’ai ressenti la même frustration qu’avec The Walking Dead saison 1, plus prononcée même puisque ce DLC a pris son temps pour arriver et qu’entre-temps, j’ai réussi à mettre le doigt sur ce qui m’a plu et ce qui m’a dérangé dans The Walking Dead, en sachant que ce sont souvent les défauts qui ressortent plus facilement que les qualités et que j’ai donc abordé 400 Days avec un regard plus exigeant. Dans 400 Days tout comme dans The Walking Dead, l’immersion est grande, pour ne pas dire grandiose. On rentre très facilement dans la peau des personnages dont on nous demande de décider de leurs choix, je me suis d’ailleurs surpris par moments à avoir certaines réactions qui m’auraient paru très naturelles… si je m’étais trouvé physiquement avec les personnages du jeu. TellTale est devenu fort à ce petit jeu, c’est indéniable. Mais si l’immersion est puissante, il était nécessaire que l’interaction le soit aussi pour que ce DLC (tout comme The Walking Dead) puisse être considéré comme un jeu vidéo d’exception.
Immersion totale, interaction bancale
Ne m’en voulez pas, je n’y arrive pas. Parlons-en du gameplay de 400 Days, ça vous aidera peut-être à mieux saisir ma déception (relative, car on s’attendait à peu près tous à ce résultat). Dans certains chapitres, il se limitera à cliquer sur une icône sur un choix de deux ou trois et à choisir les répliques qui vous parlent le mieux parmi celles proposées à l’écran. Ce n’est pas le plus « grave » car étant donné que la narration fait impeccablement son travail dans ces moments-là, on n’a pas le temps de déplorer l’absence de phases libres et d’interactions supplémentaires. On tique en revanche un peu plus sur les phases où la dextérité du joueur est censée être mise à l’épreuve. Je vous donne un exemple concret : dans l’une des histoires, vous serez contraints à vous protéger d’un tireur embusqué en vous dissimulant derrière divers éléments tout en essayant de l’approcher pour ainsi le prendre à revers. Le joueur intervient pendant ces courses où le personnage doit passer d’une cachette A à une cachette B tout en évitant les tirs du mieux qu’il peut, mais à moins de le faire exprès, vous y arriverez du premier coup. Sans vous être réellement senti en danger, et c’est indubitablement le seul reproche que j’adresse à 400 Days.
À l’exception d’une très bonne phase d’action dans un autre scénario, 400 Days ne fait en effet jamais vraiment participer le joueur à la mesure de l’immersion qu’il lui offre. Si j’osais, je tenterais une analogie avec Le Scaphandre et le Papillon, où Jean-Dominique Bauby peut être heureux de voir son fils se tenir devant lui, il est incroyablement frustré de ne pouvoir le toucher, d’interagir avec lui comme il le voudrait, cloué dans son lit d’hôpital et frappé du syndrome d’enfermement. TellTale reverra-t-il, renforcera-t-il sa formule pour la saison 2 de The Walking Dead ? Le joueur pur et dur y gagnerait certainement, tandis que l’amoureux d’histoires bien racontées en aura toujours pour son argent. Les deux se jetteront dessus de toute façon.
Trailer de lancement de « The Walking Dead : 400 days »
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