- Scénario
- Graphismes
- Gameplay
- Durée de vie
- Bande son
Développeur/Editeur : Sega / Game Freak
Supports : PC, PS4, Xbox One
Type de jeu : Plates-formes
Date de Sortie en France : Juillet 2015
Classification : Aucune
Durée de vie approximative : 5h environ
Dans la vie, faut rigoler comme disait l’autre. Faut s’amuser aussi. C’est un peu ce qui se passe avec Tembo the Badass Elephant, le nouveau jeu 2D de Sega, qui démontre être toujours dans le « Game Game ».
Tembo, le plus grand de tous les héros (la la laaaa)
Si nous devons être loufoques, autant l’être jusqu’au bout. La preuve avec le scénario de Tembo the Badass Elephant, qui offre une bonne tranche de rire.
Faisons simple : le monde est grave dans la de-mer lorsque une armée de l’ombre, le Phantom, débarque de nulle part et impose sa loi. Le Général des armées a bien essayé de les canonner avec l’artillerie lourde, il se trouve que le Phantom en a une encore plus grosse. Comme quoi, la taille, ça compte.
Tant qu’à balancer « du lourd », le général moustachu ne voit plus qu’une solution : son ancien compagnon de bataillon, véritable machine à tuer sur-entraîné et… pachydermique. Sans hésiter, le brave Tembo accepte de reprendre du service (« C’est ma guerre, mon colonel »…), noue son bandana, amène ses dernières réserves de cacahouètes et part coller une raclée au Phantom.
Derrière ce scénario aussi original qu’hilarant, on reconnait l’inventivité de Game Freak, le studio à l’origine d’un des plus gros cartons vidéoludique du monde : Pokémon. Et avec une association avec l’ancien géant Sega, on présage également que le reste doit envoyer du pâté d’arachides.
Un éléphant, ça fonce énormément
Vous êtes donc lancés, après un tuto court, dans le feu de l’action. Votre périple sera divisé en missions, en partant de la zone la moins dominée par le Phantom, vers l’enfer total. Totalement en vue 2D, vous aurez à traverser le niveau de bout en bout, avec plusieurs missions simples : tuer et sauver.
Oubliez néanmoins toute notion de violence : Tembo est un costaud, mais pas un assassin. Il assomme donc ses ennemis, et ne vous attendez pas à voir un fantassin Phantom embroché sur une de ses défenses.
Le Level Design est de toute façon explicite : vous évoluerez dans des mondes colorés, utilisant la technique du Cell Shading et un Character Design plus caricatural que réaliste. Tembo tient plus de la baudruche que du pachyderme d’Afrique, et je ne vous décrirait pas non plus l’effroi que provoquent les robots géants du Phantom. Ah si : absent.
Vos méthodes pour vous débarrasser de vos ennemis, bien que nombreuses, ne seront pas bien méchantes. Si la technique principale de l’ami Tembo est la charge (très efficace d’ailleurs), certains ennemis ont trouvé la parade et nécessiteront donc de varier les « plaisirs » : attaque « tornado » à la Yoshi, attaque plongée latérale, uppercut de la trompe… et même jet d’eau propulsé par la lance naturelle que possède Tembo (celle au milieu du front, pas « l’autre », hein…), dont les réserves devront être minutieusement suivies.
Si je devais ici faire un reproche à Tembo : The Badass Elephant, c’est la mauvaise gestion des touches et des actions. En effet, certains gestes de notre adorable pachyderme seront activés par des combinaisons de touches dont le choix n’a pas été idéal. Par exemple, vouloir garder le bouton « charge » enfoncé lorsque vous retombez d’un saut (ce qui, en toute logique, vous permet de reprendre votre course dès le sol atteint, B.A.BA du jeu de plate-forme) entraînera une attaque plongée latérale, ce qui n’est ni indiqué dans des phases de précision, encore moins lorsqu’il s’agit d’attérir sur un sol meuble qui se brisera à la moindre attaque, plongeant notre ami dans un gouffre mortel.
Point négatif dont on se serait bien passé, étant donné que Tembo : the Badass Elephant n’est pas non plus du niveau d’un jeu Playskool des années 90….
L’éléphant aussi rapide que l’hérisson bleu… mais plus prudent
Ne le cachons pas, dès les premières minutes Tembo vous rappellera un autre héros hyper-rapide du jeu vidéo : Sonic le hérisson bleu. Si l’on fait abstraction des Loopings et des acrobaties, Tembo se débrouille aussi bien que la mascotte de Sega, courant à la vitesse de l’éclair et ramassant des cacahouètes au lieu d’anneaux dorés. Tiens, c’est aussi un jeu Sega… Coincidence ? I think not.
Je pensais au début, après avoir vu la bande-annonce, tomber sur un « revival » un peu moderne de l’ancienne gloire de Sega, dont le seul intérêt serait de courir comme un dératé en défonçant tout sur son passage, et offrant à son joueur un gameplay aussi varié qu’un jeu Atari. Que nenni.
Tembo : the Badass Elephant ne se contente pas d’être un jeu plat où le pesant héros serait la terreur de l’ennemi : ce dernier possède de très nombreuses parades, et courir à l’aveugle vous amènera très très rapidement à votre perte. Entre les fantassins équipés d’arme blanche, les lance-roquettes et mortiers, les hélicoptères et autres infamies volantes, Tembo devra recourir à tout son arsenal de coups, et bien plus s’il veut atteindre la victoire.
D’autant plus que, tout comme nos adorés jeux retrogaming, Tembo utilise le système de jeu abandonné des bonnes vieilles Vies; du moins ici des pots de beurre de cacahouètes, seul aliment capable de relancer Tembo dans la bataille.
300 arachides, et c’est un nouveau pot. Une chute mortelle, un coup fatal, et c’est la perte d’un pot. Plus rien ? Retour à la case départ. Si Game Freak n’ont pas poussé le vice jusqu’à ramener le très (trop ?) frustrant Game Over, la perte de tous vos pots entraînera l’annulation de la mission… mais c’est tout aussi frustrant, vu la difficulté de certaines missions.
Tembo, un (gros) concentré de retrogaming
Vous l’aurez compris, Sega et Game Freak ont fait un gros effort en proposant aux papys comme moi un jeu qui combine beaucoup de ce que l’on a pu apprécier dans notre enfance, à savoir les 80’s et les 90’s.
Graphismes 2D améliorés, gameplay riche, codes typiques du bon vieux jeu de plate-forme des consoles 16 bits, et même des allusions que certains sauront assurément déceler, Tembo : the Badass Elephant est de ces jeux qu’il est bon de jouer et de faire découvrir aux nouvelles générations.
Avec son univers amusant, pas violent pour un sou et son personnage principal attachant, Tembo est un petit must-have de cette rentrée 2015. Même si un peu difficile, il plaira aux grands qui aiment le défi avec des missions annexes (libérer les otages et éliminer tous les Phantom de chaque niveau) qui apporteront un autre niveau de difficulté qu’on aime tant, et agrandiront la durée de vie peut-être un peu courte, mais émerveillera également les plus jeunes.
Et surtout, prenez soin de Tembo : un éléphant, ça n’oublie jamais. En tous cas nous chez Watz-Up, on est pas près de l’oublier !
Vidéo : Gameplay de « Tembo : the Badass Elephant »
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