Test : SOMA

Benny 5 octobre 2015 0
Test : SOMA
  • Scénario
  • Graphismes
  • Jouabilité
  • Bande-son
  • Durée de vie

Développeur : Frictional Games
Support(s) : PC / Mac (Steam) / PS4 (Playstation Store)
Type de jeu : Aventure existentielle / Survival-horror
Date de sortie en France : 22 septembre 2015
Tarif : 27,99 €
Classification : Déconseillé aux non adeptes du mindfuck
Site officiel : http://www.somagame.com

Cinq ans après un Amnesia : The Dark Descent qui avait marqué les esprits pour son ambiance à couper au couteau, les petits gars de Frictional Games reviennent sur le devant de la scène avec SOMA, leur nouvelle aventure horrifique avec son univers aux inspirations « bioshockesques ». Si les références sont bel et bien présentes, SOMA parvient-il néanmoins à tirer son épingle du jeu ?

Après s’être fait un nom dans le milieu vidéoludique avec Amnesia, les suédois de Frictional Games reviennent pour nous remettre le trouillomètre à zéro. Pour y parvenir, changement d’ambiance : exit les couloirs d’un vieux château qui sent le renfermé, et bonjour les profondeurs sous-marines bien flippantes. Pour autant ce changement d’ambiance n’est pas la seule nouveauté de ce SOMA, qui s’avère bien plus profond qu’il n’y paraît…

Un scénario maîtrisé

SOMA_Official_Art

« SOMA », testé sur PC

Tout au long de l’aventure vous incarnerez un certain Simon qui à la suite d’un accident de voiture dans lequel il a perdu sa compagne, à le cerveau un peu en vrac. Heureusement pour lui, il semblerait qu’il existe un traitement qui pourrait lui permettre de se débarrasser de ses maux de têtes tout en lui permettant d’allonger son espérance de vie. Oui, parce que je vous l’ai pas dit, mais l’ami Simon il a tendance à avoir des fuites de sang dans la tête, et ça risque de le tuer si ça continue comme ça. Bref, c’est pas cool. Sauf qu’évidemment, le traitement qu’on lui propose ne consiste pas simplement à prendre des cachetons d’aspirine et à attendre que ça passe. Non, c’est le traitement expérimental par excellence, celui qui à 50% de réussite, celui que tu tenterais en dernier recours et qu’au cas ou ça foire ben tu donnes ton corps à la science. Enfin bref, vous vous en doutez, il fallait bien que ça arrive lors de la dernière séance : le traitement ne se passe pas comme prévu, puisque l’ami Simon reprend ses esprits tout seul dans un endroit pas super accueillant, et il faudra donc l’aider à se tirer de là en seul morceau… On ne spoilera évidemment pas ici, mais le scénario s’il semble très classique sur sa forme, se révèle foutrement bien maîtrisé et amènera le joueur à se questionner sur des thèmes existentiels, sans pour autant donner un avis universel sur la question de l’humanité et de la conscience… La maîtrise, qu’on vous dit.

 Une direction artistique léchée

Les ballades sous-marines  ne seront pas si rassurantes que ça...

Les ballades sous-marines ne seront pas si rassurantes que ça…

Côté technique, s’il faut bien avouer que le soft n’est pas très stable lors des changements de zone (freezes, ralentissements), la direction artistique est quant à elle de très grande qualité : on ne se lassera pas de se décrocher la mâchoire en prenant quelques screenshots  notamment lors de quelques ballades improvisées au fond de l’océan, histoire d’admirer le souci du détail propre au studio : PNJ bio mécaniques tous plus inquiétants les uns que les autres, environnements envahis par la rouille, fonds marins flippants… Terminons en signalant tout  de même que le jeu est  très bien optimisé, tournant facilement en 1080p même sur des configurations modestes. Pour une fois qu’un studio fait le boulot correctement niveau optimisation, chapeau messieurs…

La furtivité, élément clé de la survie

L'utilisation des ordinateurs s'intègre très bien au gameplay...

L’utilisation des ordinateurs s’intègre très bien au gameplay…

Niveau gameplay, si l’on retrouve rapidement ses marques étant donné que le soft conserve ses précédents acquis (s’accroupir, se baisser,sauter, interagir), il faut tout de même souligner que l’interaction avec l’environnement s’intègre très bien au gameplay : comprenez par là que si vous êtes sur un ordinateur, la navigation se fera à la souris (oui, ça paraît tellement évident dit comme ça, mais l’immersion passe par des petits détails…) Plus généralement, et survival-horror oblige, il s’agira évidemment de se rendre d’un point A à un point B, de réactiver le courant afin d’activer de nouveaux systèmes. Et au cas ou vous imaginiez que tout ceci serait une promenade de santé, ce ne sera pas toujours le cas. En effet, le jeu alternera entre phases d’exploration et phases de stress avec quelques créatures à vos trousses. Bref, si l’on sent l’inspiration piochée du côté de titres tels qu’Alien : Isolation, le titre s’en sort plutôt bien, même si l’on aurait aimé que l’IA des mobs soit un peu plus réactive. Mais c’est vraiment pour chipoter hein, en vrai ça passe bien…

Sous l’océan, tout le monde vous entendra crier

Et comment parler d’un jeu Frictional Games sans parler de son ambiance : Mikko Tarmia, le compositeur attitré du studio est aux commandes et ça s’entend : le soin apporté au sound design frôle tout simplement la perfection : entre bruits d’ambiance et musiques, c’est bien simple : le moindre bruit vous fera flipper, et quand il s’agit d’un survival-horror, c’est un peu comme qui dirait la base non ? Côté doublage, rien à reprocher non plus, les personnages sont très bien doublés, et le jeu d’acteur est de très bonne qualité. Voilà voilà, si vous connaissez le studio, pas besoin d’en dire plus… dans le cas contraire faites moi plaisir, essayez le jeu… vous verrez ce que c’est qu’un sound design de qualité.

Un rythme de jeu habilement mené

Et si on aurait tendance à penser que ce SOMA n’est qu’un bête succession de jumpscares à tous les coins, on aurait tort. Et je ne dis pas ça parce que depuis quelques mois le survival horror est le genre hypé du moment. Non, mais simplement parce que SOMA sait bien faire les choses : il sait poser son ambiance et ses personnages, et regorge de situations qui ne manqueront pas de mettre votre palpitant à rude épreuve. Besoin de souffler un peu ? Pas de soucis puisque le jeu alternera intelligemment entre phases stressantes au possible et phases d’exploration au calme. Dommage toutefois que le tout prenne un peu trop de temps à se lancer, mais encore une fois c’est histoire de pinailler, puisque si vous aimez le genre vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer tout au long de la dizaine d’heures nécessaire pour avoir le fin mot de l’histoire. Bref, ça peut sembler un peu court sur le papier, mais c’est bien rythmé, c’est de la bonne…

Avec SOMA, Frictional Games prouve encore une fois si besoin est qu’ils maîtrisent leur sujet. Si l’on déplorera évidemment quelques lacunes d’ordre technique, elles ne pèsent pas bien lourd devant le remarquable travail effectué sur le soft. Avec son scénario maîtrisé offrant une véritable réflexion sur le transhumanisme ainsi que son ambiance oppressante au possible, le dernier bébé de Frictional Games s’impose comme un titre à faire pour les fans du genre.

Trailer de lancement de « SOMA »

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