- Histoire
- Graphisme
- Jouabilité
- Bande-son
- Durée de vie
Développeur / Editeur : Beau Blyth (alias Teknopants) / Maxistentialism
Supports : PC / Mac (Steam) / PS4/Vita (Playstation Store)
Tarif : 13,99 €
Type de jeu : Smash Bros-like pixellisé à l’ambiance japonisante
Date de sortie en France : 10 décembre 2013 (PC) 2014 (Mac / PS4 / Vita)
Classification : Déconseillé aux non amateurs de gros pixels qui tachent
Site officiel : http://maxistentialism.com/samuraigunn
Nous sommes en l’an 2013 après Jésus-Christ : tous les jeux multijoueur se jouent online. Tous ? Non, car un intrépide développeur indépendant milite dans l’ombre pour un retour au jeu multijoueur traditionnel. Vous savez, une bande de potes, une vieille console et un jeu fédérateur par excellence… Ça ne vous rappelle pas la bonne vieille époque des jeux multi en local comme on n’en fait plus ? Si vous êtes nostalgique de ces belles années, jetez donc un oeil à Samurai Gunn…
Un scénario prétexte pour se mettre sur la tronche
Le jeu étant majoritairement axé sur le multijoueur en local, il ne s’embarrasse pas d’un scénario complexe : il s’agira ici d’éliminer vos adversaires un par un afin de remporter la victoire. Alors oui, c’est un peu léger pour un scénario, mais la trame narrative des titres multijoueur des années 80 tenait bien souvent sur un ticket de métro… Et puis on sait bien que le gameplay est l’essence même de ce type de jeu, non ? Un peu de patience, j’y viens…
Des pixels à gogo
Si la grande majorité des titres indé choisissent le pixel art comme cache misère pour masquer des limites techniques ou par simple esprit pratique, il arrive néanmoins que quelques fois ce parti pris « graphique » sorte carrément de « l’hommage » habituel aux vieux jeux rétro de l’époque… En effet, le jeu se voulant quelque peu violent, le style « old-school » à la sauce gros pixels permet d’atténuer un tant soit peu le caractère quelque peu sanglant des affrontements entre joueurs, renforçant par là même le comique de la chose en insistant particulièrement sur les litres d’hémoglobine déversés à chaque fois que vous occirez un de vos opposants. On regrettera néanmoins que ce joyeux foutoir manque parfois de lisibilité dans quelques arènes, mais bon, les graphismes dans les années 80 c’était la même chose, non ?
Un gameplay accessible et technique
Je vous en avais touché quelques mots quelques lignes plus haut, l’objectif de ces rixes à plusieurs sera d’éliminer vos opposants. Pour y parvenir vous disposerez donc de votre katana, (l’arme par excellence de tout samurai qui se respecte) et d’un pistolet à trois balles (histoire de vous la jouer Lucky Luke). Pour ces deux armes : deux boutons. Là ou les choses se corsent c’est qu’il vous sera bien entendu possible de renvoyer les balles tirées par vos adversaires (d’un coup de lame bien placé) si vous n’avez plus de munitions pour vous tirer d’un mauvais pas. Duels à l’arme blanche et oppositions au katana sont bien évidemment présentes de leur côté au cas ou il y aurait égalité afin de départager les joueurs. Dans ce cas précis, les armes à feu sont proscrites : il faudra alors faire preuve de réflexes et de sang-froid afin d’être le premier à dégainer votre lame… Montées d’adrénaline assurées ! Les arènes disposent elles aussi de leurs propres spécificités : certaines proposeront par exemple de découper une bambouseraie afin d’aller au contact de vos adversaires (et vous fera accessoirement penser à une bonne vieille partie de Bomberman des familles!) Une autre vous permettra de marcher au plafond, histoire de complexifier un peu les affrontements entre joueurs… Toutes les arènes sont réellement uniques et disposent toutes de leurs propres pièges, qui en surprendront plus d’un…
Une bande-son aux accents nippons
Et pour accompagner vos affrontements quoi de mieux qu’une ambiance aux sonorités « japonisantes » ? L’homme derrière ces compositions « nipponnesques » est un certain Adam Drucker dit « Doseone », rappeur, chanteur et producteur, actif depuis 1997. (D’ailleurs, si vous voulez en savoir plus, vous pouvez aller écouter toutes ses compositions sur sa page Bandcamp !) Les morceaux se révèlent entraînants et collent bien à l’esprit du cinéma nippon… Tous agréables à l’oreille, c’est du tout bon !
Une durée de vie en demi teinte
Évidemment, le jeu étant principalement axé sur le multijoueur local, le contenu solo s’en ressent quelque peu, puisque vous n’aurez ici droit qu’à un simple mode « Survival », (se révélant tout aussi addictif et fun) mais terriblement moins attractif que le classique mode « Versus » que tous les jeux multi de notre époque se doivent de proposer, histoire d’étoffer quelque peu une durée de vie un peu limitée, surtout au regard du tarif auquel le jeu est proposé… Espérons que de nouveaux modes de jeu ne tardent pas trop à être implémentés, puisqu’il serait dommage de passer à coté d’un titre aussi addictif et terriblement fun que ce Samurai Gunn…
Fun immédiat et gameplay à la fois accessible et technique. Sur ces points, Beau Blyth et son Samurai Gunn ne déçoivent pas. On pourra éventuellement lui reprocher un certain manque de variété dans les modes de jeu proposés ainsi qu’un prix de lancement un peu abusé, mais Teknopants se paye le luxe de nous faire revenir à une époque finalement pas si lointaine, une époque qui à semble t-il oublié que ce qui faisait le sel du multijoueur, c’est avant tout une bande de potes et un jeu addictif. Et ça, ça n’a pas de prix…