- Histoire
- Graphismes
- Jouabilité
- Bande-son
- Durée de vie
Développeur/Editeur : Vagabond Dog / Devolver Digital
Supports : PC (Steam)
Type de jeu : RPG narratif / Simulateur de vie véritable
Date de sortie en France : 21 mai 2014 (PC)
Tarif : 8,99 € (Steam) / 7,50 € (Humble Store)
Classification : Déconseillé aux dépressifs
Site officiel : http://www.alwayssometimesmonsters.com/
Quand on vous parle de jeux vidéo réalistes, vous vous attendez à des graphismes ultra détaillés? Et bien, Always Sometimes Monsters par les canadiens de Vagabond Dog pourrait bien vous surprendre, puisqu’il se veut réaliste, mais dans un tout autre registre…
A coté de toutes ces productions estampillées « triple A » aux budgets astronomiques qui finissent par toutes se ressembler, il arrive parfois que quelques productions « indé » se démarquent de la concurrence sans pour autant verser dans la surenchère. Always Sometimes Monsters est de celles là.
VDM : Vie de merde…
C’est après un tutoriel plutôt bien amené au cours duquel vous choisissez votre avatar (masculin ou féminin) et l’élu(e) de son cœur lors d’une fête que quelques bribes du scénario vous sont alors dévoilées : vous êtes un écrivain « promis à un grand avenir » d’après votre boss, et il vous propose alors de trinquer, et s’offre à vous déjà un choix qui, s’il peut sembler anodin sur la forme s’avèrera déjà décisif pour la suite de votre « aventure ». Un an après, vous apprenez que votre Roméo (ou Juliette, c’est selon) vous a plaqué et s’apprête à se marier avec un autre ! Et comme si cela ne suffisait pas, vous découvrez dans votre boîte aux lettres une invitation pour la cérémonie prévue à la fin du mois ! Afin d’avoir de plus amples explications, vous décidez de vous y rendre dans l’espoir de reconquérir votre moitié… Oui, tout de suite ça change de la sauvegarde habituelle de l’humanité et de l’anéantissement du vilain méchant qui vont avec !
La fin justifie t-elle les moyens ?
A partir de là, vous voilà livré à vous même, et si vous voulez atteindre le lieu de la cérémonie dans les temps, vous devrez trouver un petit boulot afin de mettre quelques sous de côté pour votre road-trip. Et si les offres d’emploi ne manqueront pas au fil de l’aventure, ce sera bel et bien votre sens de la moralité et de l’éthique qui sera mis à l’épreuve, car ce sont bel et bien vos réactions face à des situations imposées qui influenceront grandement la suite de l’aventure. En effet, le jeu ne s’encombrant pas de notions telles que le Bien et le Mal, il n’appartiendra qu’à vous de trancher : Allez vous payer les soins de la copine de votre pote ou plutôt faire chanter le médecin en charge de lui administrer son traitement ? Allez vous vous comporter comme le pire des enc*lés dans l’optique d’arriver le plus rapidement possible à la cérémonie ou au contraire la jouerez vous « bon samaritain » afin de ne pas décevoir vos proches ? Certes, dit comme ça ça paraît un peu simpliste sur le papier, mais sachez que chacune de vos décisions compte et influencera réellement le cours de l’aventure, et à mon sens, c’est probablement la première fois dans un jeu vidéo…
Un aspect technique un peu faiblard
Côté technique, jeu sous RPG Maker oblige, il faut bien avouer ce qui est : sans pour autant être laids, les graphismes sont plutôt moyens, et que certains décors manquent d’interactions (qui au demeurant pourraient sembler logiques). Les joueurs qui passeront outre se consoleront en se disant que tout l’intérêt du soft réside dans sa trame narrative. Les plus réticents, eux, cracheront encore une fois sur un titre indé de qualité « parce que le pixel art, c’est devenu la solution de facilité question graphismes pour faire « indé t’as vu » ? Mais que voulez-vous, on ne peut pas plaire à tout le monde…
Une BO qui passe plutôt bien
Côté bande-son, quelques pistes collent plutôt bien aux scènes, mais elles s’avèrent assez vite répétitives… Mais, je chipote un peu, par petites sessions elles passent plutôt bien, même si on aurait apprécié que les 15 pistes durent un peu plus longtemps… (Vous pouvez d’ailleurs en avoir un aperçu ici). Le boulot effectué par Laser Destroyer Team reste malgré tout cohérent et quelques morceaux restent dans la tête. Pas dégueu du tout.
Une durée de vie honnête
Étant donné la multitude de choix et de situations possibles, comptez en moyenne 6 à 7h de jeu pour boucler le titre une première fois, et tout en sachant qu’il existe bel et bien une façon de terminer le jeu avec la « bonne » fin, mais que cela requiert pas mal de choix parfois plutôt inattendus en fonction des situations rencontrées, vous en aurez pour 12 voire 15h de jeu en tapant large, même si une fois le jeu bouclé une première fois, le jeu perd un peu de son intérêt. Pour une aventure textuelle narrative, c’est pas si mal que ça…
Always Sometimes Monsters est donc un titre se rapprochant plus de l’expérience que du jeu à proprement parler. Si on lui regrettera un aspect un peu « enfantin » à première vue, des graphismes faussement simplistes et quelques mécaniques de gameplay qui auraient gagné à être plus affinées, ne vous y trompez pas : en choisissant de livrer le joueur à son propre sens de l’éthique et de la morale, Vagabond Dog signe là une expérience narrative qui ne vous laissera pas indifférent !
Trailer de lancement de « Always Sometimes Monsters »
Partager la publication « Test : Always Sometimes Monsters »