Si pour beaucoup de parieurs, la corrélation entre les jeux de casino et les jeux mobiles pouvaient apparaître comme des plus évidentes, comme avec l’industrie du cinéma, c’est cette fois le rap qui se fond également dans l’univers des jeux d’argent et du vice de Las Vegas. Nous vous proposons ainsi deux parties distinctes. La première étant les rappeurs soulignant le monde des casinos à travers leur clip, ou simplement dans leurs lyrics, et de l’autre côté, les tables de jeux qui voient très souvent des rappeurs s’assoir pour un tournoi de poker, ou au blackjack. Le côté gangsta du rap, comme du casino, prend ainsi tout son sens.
Le vice du casino dans le rap
Qui a dit que la culture urbaine n’avait rien à faire dans l’univers des casinos, qu’ils soient physiques ou en ligne ? À l’image déjà du street art dans les rues de Las Vegas, ou même invité à s’exposer dans les plus grands palaces de Suisse, c’est aussi le casino kétanou. Alors omettons un peu ce cliché du rap ghetto, pour le fondre cette fois à une table de jeu, où le vice est interprété comme l’incarnation de Satan, ou a contrario, une manière de faire un peu plus gangsta au rap.
UB40 est notre premier choix en la matière. Sous une rythmique reggae singulière aux années 80, le groupe a sans doute signé l’un de ses titres les plus anthologiques sous la référence King Step MK1. Et pour le band, c’est bien le visage de Satan qui est incarné à la table de jeux et au casino, ce rap prenant ainsi la tournure : Me chat dem in the blues party, pub, club and discotheque / Me chat dem in the bookie shop whileman a put on bet / And also in the gambling house when man ready fe set / And even to bad man who a walk wid demratchet. En prêcheur incarné, ce groupe britannique en fait ici appel à de nombreuses inspirations, issues des origines variées du band, et le titre Food For Thought en sera d’autant plus parlant.
On passe désormais au début des années 90, avec un rappeur US qui devient de plus en plus vogue, et surtout reconnu pour son rôle dans le Prince De Bel Air. Vous l’aurez compris, il s’agit de Will Smith. Et s’il s’est dernièrement montré un peu moqueur envers Neymar pour son jeu d’acteur lors de la Coupe Du Monde 2018, le brésilien étant également réputé comme joueur de poker, l’acteur américain n’était lui non plus pas si loin des tables de jeux et des casinos, dans sa jeunesse. 1989 marque l’arrivée du titre Numero Uno avec le band DJ Jazzy Jeff & The fresh Prince, et les lyrics sont à nouveau des plus parlantes : Go ahead and play me if you think I’m a joke / Just keep a brace around for when your neck gets broken / Cause you’re gambling / Just like craps at Trump / Go aheadroll / Snake eyes, you lost, chump / That’s the way its gonnabe every time , avec une petite référence déjà à l’époque pour la Trump Tower et son vice une nouvelle fois incarné. Mais c’est surtout la corrélation entre la vie ghetto du rappeur, et les pertes aux jeux inéluctables, qui sont mises en corrélation, et c’est comme cela dans tout l’album rap And In This Corner.
Les rappeurs français jouent le jeu
Ce n’est pas qu’aux states ou au sein du royaume britannique que le monde du casino, comme présenté sur casinofrancaisenligne.com, a influencé quelques lyrics des rappeurs. La preuve en l’occurrence dès les années 90, avec les « Democrates D ». Ce groupe ne vous dit rien ? Pourtant, il a été la rampe de lancement de bons nombres de rappeurs et artistes français sur la scène, avec MC Solar, Inspector L, master Pro, Okital et Black Jack pour ne citer qu’eux. Et l’époque un peu hardcore du rap au début des années 2000 a émergé en somme avec ce groupe, comptant pas moins de 10 membres différents, entre la première génération et la relève. Le Crime est le titre ici que nous souhaitions surtout mettre en avant, présentant une nouvelle fois le vice des casinos, et y faisant un parallèle avec la face gangsta du rap, et en l’occurrence. La sentence pour mes victimes est catégorique. Des mots forts qui n’auraient sans doute plus le même poids aujourd’hui, et qui seraient d’autant plus décriés qu’ils ne l’ont déjà été à l’époque.
D’autres artistes de rues plus contemporains ce sont également essayés à ce mélange entre l’univers rap et le casino. Les noms comme Aminé et son titre Blackjack, ou encore Georgio pour la même consonance, et qui appuie tout particulièrement le parallèle au travers de son refrain doublé Car dans ma botte j’ai pas trop d’cartes mais j’suis né un 21 / Blackjack ! J’fais confiance qu’à mon étoile et mon destin. Les quelques cuivres qui accompagnent le tout présente un univers à la James Bond, sous les traits d’un Casino Royal, et dont les rimes s’enchaînent pour un message délivré et des plus clairs.
La preuve En images
Mais la place du casino va au-delà des lyrics des artistes de rap, et quelques clips valent mieux que de simples mots, ou de mettre es images sur des métaphores qui en inspireront plus d’un. La collaboration Raw ft. Pro Hoe Zak & Alexander a présenté dans les années 90 le titre All In. Dès l’introduction de ce clip qui a fait le tour du monde, les tables de jeux sont au centre des débats, et les jetons à la roulette sont posés, pour un rythme endiablé, et le vice une nouvelle fois incarné. Un autre feat autour d’une table de poker a également pris en forme, entre trois monstres de la planète rap : Eminem, Dr. Dré et 50 Cent. Les trois compères ont ainsi signé Crack A Bottle sur l’album Relaps 3 du premier nommé, et le communiqué de ce nouveau clip en 2002 a fait mouche auprès de tous les fans internationaux. Une très belle promotion une fois encore du vice de la Sin City, et de trois rappeurs, dans la peau de joueurs, pour un tournoi en trio où personne ne se lasse de jouer un peu plus au bluff.
Un dernier exemple qui fera mouche à tous les joueurs, comme aux rappeurs ou simples influenceurs, c’est la génération Snoop Dogg, et son feat avec SNIPES. Le vidéo clip d’un peu plus d’une minute se termine par un tableau où le premier nommé s’essaye à quelques lancers de dés, au craps notamment, et sous les yeux de quelques fans invités pour l’occasion.
Et les rappeurs Au casino ?
La scène urbaine comme les artistes s’inspirent tout particulièrement du monde des casinos pour trouver l’inspiration, ou imagé un peu plus le vice qui sommeille dans leurs lyrics. Et cela passe déjà par les noms de scène, comme Black Jack, fondateur des Democrates D, et dont l’album rap solo a été suivi par toute la génération du premier band. Mais cela fait état également d’un lien à effet de cause. C’est pourquoi vous pouvez retrouver bon nombre d’artistes du rap autour d’une table de jeu. Le cas de Beyonce entre autres, qui ne s’est jamais caché de jouer régulièrement au poker sur internet, et appréciant de battre quelques fans sous un pseudonyme caché. Le coup de bluff est également une leçon de vie pour Kool Shen fondateur du groupe NTM avec Joey Starr, et qui organise depuis quelques années désormais le Kool Shen Show sur l’une des références en ligne du poker, et invitant d’autres célébrités à le rejoindre, comme Nagui dernièrement.
Et puis il est un autre grand nom de la scène rap au Canada qui côtoie régulièrement les casinos, et qui a défrayé la chronique en fin d’année 2018. Le rappeur Drake s’est en effet vu recalé d’un casino, celui de Vancouver au Canada, et ses fans sur les réseaux sociaux se sont rapidement emparés de la nouvelle, pour crier au racisme. L’établissement n’a pas tardé à présenter ses excuses à l’artiste, en n’omettant tout de même pas de rappeler qu’il s’agit d’un des systèmes les plus réglementés, et qu’il n’y a pas de place pour la flexibilité dès lors qu’il s’agit de présenter son identité, et autre garantie. Ce qui est assez amusant de ce côté, c’est qu’il existe également des casinos en ligne faisant référence à Drake, et ce bien avant que la polémique le rattachant à l’établissement de Vancouver ne fasse la une de bon nombre de tabloïds.
Insolite : Patron de casino devenu rappeur
Et si c’était le casino qui se lançait dans le rap ? C’est un peu l’idée farfelue de Allen Samuels, l’un des plus grands patrons de casinos de Vegas, et qui a 55 ans, sur les conseils de son ami français, Michel Acariès, en ont déduit que c’était le rap qui allait les épanouir pleinement. Vous pourrez facilement retrouver le titre Livin De Life sur les media player, et même si le clip comptabilise un peu plus d’1 million de vues, la création date tout de même de 2011. Dans les commentaires, la moquerie va bon train, et quelques détournements en Livinde mid-life crisis semblent présenter assez justement ce coup de folie d’un patron de casino ayant perdu sans doute toute crédibilité à Vegas. Il est vrai que de retrouver Allen Samuelssoudain se présenter sur une scène du même acabit que le Jamel Comedy Club, dans un survêt trois fois trop grand pour lui, une chaîne en or pour le succès, et quelques danseuses de cabaret se trémousser à ses côtés, le « vivre avec son temps » n’est sans doute pas la vision du patron rappeur. Il traîne également ses savates dans les rues de la « city » avec quelques kids pas très unis, et qui semblent assez vite se désolidariser de cette initiative peu conventionnelle. Le plateau d’échecs pour un coup mal placé, voilà sans doute la meilleure image qu’a pu renvoyer Allen Samuels sur son clip de rap et ses lyrics des plus limites.
Julien TISSOT