Réalisateur: Luis Prieto
Acteurs: Richard Coyle, Bronson Webb, Agyness Deyn
Genre: Action, Thriller
Date de sortie française: 12 Octobre 2012 (Royaume-Unis)
Pays de production: Angleterre
Durée: 1h29
Luis Prieto, réalisateur inconnu, s’attaque au remake du chef-d’oeuvre de Nicolas Winding Refn : Pusher.
Synopsis : Frank est un petit trafiquant de drogue londonien. Parce qu’il doit une grosse somme d’argent à son fournisseur qui est un gangster d’une toute autre trempe, il décide de tenter le tout pour le tout en se lançant dans un coup censé lui permettre de régler sa dette… Mais ce coup se solde par un échec, le plongeant alors dans un cercle vicieux des plus impitoyables.
Luis Prieto nous propose une nouvelle fois l’histoire de Franck, petit dealer qui, couvert de dettes, tente un gros coup qui échoue suite à l’intervention de la police. Mais voilà, ses fournisseurs lui mettent la pression pour qu’il rembourse. L’urgence va lui faire commettre toutes les imprudences et le lancer dans un cercle vicieux et criminel.
Au lieu d’imposer une nouvelle vision de son modèle, Prieto retranscrit la même histoire à Londres au lieu de Copenhague. Cet opus pousse la ressemblance jusqu’à réutiliser l’acteur Zlatko Buric, le fournisseur serbe fou de l’original. Déjà, un remake pose souvent la question de l’intérêt en règle générale. Mais quand le remake est réalisé par un débutant et produit en Angleterre avec la qualité d’un téléfilm, le désespoir est de mise.
L’interprétation est assurée par Richard Coyle, vu dernièrement dans le décevant Grabbers. Il ne manque pas de présence à l’écran, tout comme Zlatko Buric à l’interprétation toujours aussi dingue. Même le mannequin Agyness Deyn apporte une jolie touche féminine au film. Le hic c’est qu’ils se dépatouillent dans un film lent et souvent moche.
Le summum de l’échec de la comparaison entre les deux films arrive avec le personnage de Tony, interprété originellement par le très bon Mads Mikkelsen, remplacé ici par le jeune et inconsistant Bronson Webb (le garde de nuit survivant à la première scène de la série Games of Thrones).
Malgré le fait que Refn soit à la production, on ne comprend vraiment pas l’intérêt de faire un remake anglais à Pusher, qui plus est un mauvais remake où l’on s’ennuie la plupart du temps.