Moran est sans aucun doute l’une des découverte majeure du folk canadien. Son troisième album Sans Abri qui sort en France le 10 mars devrait lui apporter une reconnaissance critique méritée.
D’emblée, sa voix rauque est intense. Moran a une voix très identifiable : virile, grave, qui mâche les mots et les lâche comme à regret. Déjà salué à deux reprises par le prix de l’Académie Charles Cros, Moran est encore pour ainsi dire inconnu en France. Lui qui rêve de réunir ses deux passions, le folk américain à la Dylan, et la chanson française poétique à la Léo Ferré, arrive à faire sonner le français de manière revitalisée grâce à des textes sombres et d’une indécente sincérité, comme le prouve le premier extrait de Sans Abri.
Amour et anarchie au rendez-vous
A part, Moran n’a jamais rien fait comme les autres. Venu à la musique par hasard, ayant appris la guitare en autodidacte, Moran ne ressemble à personne. Cet artiste non formaté, non dénaturé est un bain de jouvence pour les oreilles : son chant brut, intense ne s’oublie pas, et fait du bien. Sans abri est aussi le résultat d’une grande amitié entre Moran et deux musiciens, Thomas Carbou et Sylvain Coulombe en osmose totale sur cet album sombre et magnifique, qui parle beaucoup d’amour et d’anarchisme.
Clip du morceau « Sans Abri »
Partager la publication « Moran, un songwriter « Sans Abri » »