- Histoire
- Graphisme
- Jouabilité
- Bande son
- Durée de vie
Supports : PC, Mac, Xbox360, Web, IOS, Androïd
Développeur / Editeur : Markus « Notch » Persson / Mojang
Type de jeu : Bac à sable
Date de Sortie en France : 18 novembre 2011 (9 mai 2012 sur XBLA)
Classification : Tout public
Si l’on en croit les chiffres qui circulent, il se vendrait un peu moins de 10.000 exemplaires de Minecraft chaque jour à travers le monde, pour un total de près de 25 millions d’utilisateurs enregistrés. Pas mal pour un projet porté par un seul homme depuis les démarrages en mai 2009, Markus Persson. La conquête se poursuit aujourd’hui avec l’arrivée sur le Xbox Live de Microsoft du must des jeux indie, et l’occasion est trop belle de ne pas revenir sur les raisons d’un tel engouement. A vos marques, prêts, craftez!
Au cas où vous seriez parti en stage commando avec des Survivalistes ces trois dernières années et que vous n’ayez jamais entendu parler de Minecraft, imaginez qu’un bon génie ait pioché à l’infini dans une boîte de Légo ou d’Apéricubes pour les empiler et générer des mondes aléatoires à la riche topographie et que votre avatar se retrouve parachuté là dedans. Votre but ? Dans un premier temps collecter et transformer des ressources naturelles le jour pour survivre aux visites nocturnes d’un tas de bestioles hostiles. Dans un second temps, une fois vos talents d’artisan suffisamment aiguisés pour ne plus craindre grand-chose, vous pourrez faire à peu près tout ce que vous voudrez avec deux actions toutes bêtes : miner et poser. Et quand on dit « tout », ce n’est pas de l’emphase gratuite. Car seule l’imagination et les envies du joueur sauront déterminer l’orientation que prendra l’aventure. Pendant que certains la joueront exploration et survie dans un monde de cubes infinis totalement ouvert (sauf sur la version Xbox dans laquelle les maps sont limitées mais de toute façon suffisamment grandes), d’autres partiront dans des trips ahurissants et totalement inutiles comme bâtir pièce par pièce un parc d’attractions, reproduire la cathédrale Notre Dame ou un décor de film, voire recréer des niveaux entiers d’autres jeux ! Certes, le temps entre votre premier cube de bois transformé et la dernière pierre posée à votre château est long, mais c’est le principe même du jeu « bac à sable » : aucun objectif, aucune limitation, une bonne part de hasard (un coup de pioche à la recherche de minerai précieux et hop ! on découvre un donjon caché rempli à ras bord de creepers) et même si Minecraft s’est vu doté d’une « fin » (en fait les crédits de fin qui sont à trouver quelque part) la durée de vie est potentiellement illimitée.
Et cela ne concerne que le solo. Minecraft prend toute sa dimension avec le partage. Si on peut compter sur les mises à jour officielles délivrées par Mojang ou bien sur la communauté de fans qui fait preuve d’une créativité sans bornes pour amener de nouveaux éléments et approfondir un peu plus l’expérience de jeu, c’est à plusieurs simultanément que l’on s’amuse le plus. On pouvait s’interroger sur l’accueil que lui réserveraient les utilisateurs de console, peu habitués à ce genre d’ovni. Les gars de 4J Studios ont fait du bon travail de ce point de vue là, ayant su apporter de légères modifications par rapport aux versions disponibles en téléchargement pour les PC sans pour autant trahir l’esprit originel. La plus notable réside dans l’interface. Le craft a été simplifié, et si cela pénalise très légèrement l’aspect expérimentation, les néophytes apprécieront. La prise en main est rapide (gâchette droite pour agir/couper/récolter, gâchette gauche pour poser) et un tuto bien fichu accompagne les premiers pas. Loin des développeurs l’idée de prendre les joueurs console pour des semi-crétins assistés, mais au contraire une volonté de populariser le jeu, comme en témoigne le jeu en local à 4 sur écran splitté. On peut désormais se faire des soirées Minecraft rapidement entre potes à domicile, ça va en faire des couples épanouis ! Encore faut-il trouver suffisamment de personnes susceptibles de passer outre un parti pris esthétique qui ne plaira pas à tout le monde, même si on ne peut pas dire que le jeu soit hideux. Les fans de pixel art apprécieront, les nostalgiques de l’époque 8 bits également.
Le passage sur la console de Microsoft est donc une réussite et devrait trouver son public aisément même si par son graphisme radical, sa bande son limitée, sa totale liberté et son absence d’objectifs, Minecraft peut ne pas plaire à tout le monde. Il faut être en outre doté d’un minimum d’ingéniosité pour l’apprécier à sa juste valeur. Mais qu’on y joue pour son côté régressif (si, rappelez-vous, on a tous construit des citadelles imprenables avec des coussins quand on était gamins) ou pour laisser parler sa créativité, Minecraft est une expérience addictive inédite qui est d’ores et déjà rentrée dans l’histoire de jeu vidéo. Et une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Markus Persson a affirmé que le jeu passerait en open source dès lors que les ventes baisseraient. On n’a pas fini de creuser en ligne…
Minecraft, c’est top jeu en ligne de cette année! Il n’a aucune limite, excepté notre imagination ! Graphismes moches mais qui s’adapte bien à cet univers tellement décalé. Sa durée de vie est illimitée.Mais quelle idée d’avoir fait ce jeu !
Franchement, c’est le meilleur jeu 😉