La bête du Gévaudan est une histoire qui a dépassé les frontières françaises, un récit qui est entré dans la culture à travers des romans, des films, des documentaires, des enquêtes, des téléfilms, et aujourd’hui, à travers une excellente bande dessinée : Les Griffes du Gévaudan.
Depuis 2001 et le succès phénoménal du film de Christophe Gans : Le Pacte des Loups, l’histoire du Gévaudan a repris du poil de la bête. Scénarisé par Sylvain Runberg et dessiné par Jean Charles Poupard, Les Griffes du Gévaudan est fidèle à la réalité historique sur la majorité du récit. La partie romancée épouse tellement bien les faits que seuls les amateurs d’histoires s’apercevront des différences.
Nous sommes en 1764, Louis XV envoie son meilleur chasseur pour traquer et éliminer la bête du Gévaudan. Cette créature, un loup ? Une hyène ? Un fauve ? terrorise cette contrée depuis plusieurs semaines. François Antoine porte-arquebuse en chef de Versailles et son fils se lancent dans une traque, entourés de personnages historiques et mystérieux.
Ce tome 1 entre tout de suite dans le vif du sujet avec un scénario addictif, limpide et implacable. L’ambiance est retranscrite à la perfection, le voyage peut commencer. Graphiquement, c’est également une réussite totale, les dessins sont somptueux, glauques, et d’une précision sublime.
La force de cette bande dessinée réside dans ce mélange exemplaire entre faits historiques et légendaires (qui pourraient, selon certains, s’avérer vrais…) entourant ce mystère.
Se terminant sur un cliffhanger digne des meilleures séries, Les Griffes du Gévaudan est une œuvre aboutie (en attendant la suite) qui devrait (d’après l’auteur de ces lignes) servir de base à une nouvelle adaptation cinématographique…
Vivement le tome 2, suite et fin…