Dossier Halloween : La grande saga de l’horreur au cinéma !

EquipeCinema 30 octobre 2013 0
Dossier Halloween : La grande saga de l’horreur au cinéma !

Pour préparer au mieux votre soirée d’Halloween, la rédaction cinéma de Watz Up s’est réunie pour vous concocter un dossier. Tout d’abord en vous parlant des différents genres de films d’horreur pour terminer sur le top 5 de chaque rédacteur ayant participé au dossier. De quoi vous donner quelques idées pour sélectionner votre film pour cette soirée si spéciale !

Sous-genres des films d’horreur

Slasher

Ghostface dans Scream

Ghostface dans Scream

Probablement le genre le plus populaire du film d’horreur, il met en scène un tueur emblématique souvent accompagné de son arme fétiche. Il est d’ailleurs celui qui reste en mémoire plutôt que les jeunes qu’il essaye de tuer. Psychose d’Alfred Hitchcock (1960) peut être considéré comme le premier vrai slasher. Le genre explose ensuite dans les années 70-80 avec des franchises devenues cultes comme Massacre à la tronçonneuse, Halloween, La nuit des Masques, Vendredi 13, Les griffes de la nuit ou encore Jeux d’enfants. Si le genre s’est quelque peu essoufflé depuis, quelques réalisateurs comme Wes Craven ont tenté de lui redonner vie, notamment avec la saga Scream. Profitant de cette vague, les producteurs se lancent dans les remakes de tous les grands slashers. Bien souvent plus sanglant ces remakes s’adressent avant tout aux jeunes en quête de sensations fortes.

Paranormal

Paranormal Activity

Paranormal Activity

Il désigne l’utilisation dans le cinéma d’horreur d’un élément inexplicable, souvent surnaturel et à tendance maléfique pour effrayer.De L’exorciste de William Friedkin à Insidious de James Wan en passant par Paranormal Activity d’Oren Peli, ce sous-genre reste depuis longtemps à la mode, alternant le plus souvent maisons hantées et possessions, avec son lot de portes qui claquent, de lumière qui s’éteignent et d’enfants fantômes (pour caricaturer). Il emploie le fantastique dans le sens littéraire du terme, questionnant ainsi sur l’impossible et sur la foi des personnages.

Torture porn (aussi appelé Snuff Movie)

La poupée de Jigsaw dans la saga Saw

La poupée de Jigsaw dans la saga Saw

C’est un terme défini depuis les années 2000 désignant des films d’horreur reposant sur la torture de personnages principaux par des psychopathes, incluant aussi bien le viol que le démembrement (miam !). Ce sous-genre a principalement été popularisé par les sagas Saw et Hostel. Jouant la carte du trash et du gore (de manière souvent originale et stylisée), il vaut mieux déconseiller ce genre à ceux qui ont l’estomac fragile.

 

 Found footage

L'inoubliable scène de Le Projet Blair Witch

L’inoubliable scène de Le Projet Blair Witch

C’est LE genre du moment. Ce procédé consiste à faire un film à partir des pellicules retrouvées. On suit donc les aventures à partir de différentes caméras (à l’épaule, de surveillance, webcam etc.). Cela permet une plus grande immersion du spectateur (on ressent plus facilement la tension, l’urgence quand les personnages courent avec leurs caméras…) surtout que l’on se demande parfois si les vidéos n’ont pas été réellement retrouvées. Moyen facile de faire un film à bas coût, c’est parfois devenu une excuse pour mal filmer. Du point de vu historique, le genre va connaitre un engouement particulier après Cannibal Holocaust en 1980 et surtout après l’immense succès de Le Projet Blair Witch (1999) qui reste à ce jour le film le plus rentable du cinéma. Par la suite les producteurs vont surfer sur cette vague pour donner naissance à la très lucrative saga des Paranormal Activity, Rec, VHS, The Bay, Apollo 18… Et le genre est loin de s’éteindre étant donné qu’un Rec 4 et un Paranormal Activity 5 sont prévus !

Survival

La survie ne sera pas facile pour Kelly Reilly dans Eden Lake

La survie ne sera pas facile pour Kelly Reilly dans Eden Lake

Dans ces films, un groupe ou une personne fait face à un terrible phénomène et tente d’y échapper et de survivre. Malheureusement le survival est très redondant : un groupe de jeunes parti pour une fête (dans les bois évidemment et en général avec de jolies filles court-vêtues) ont un problème de voiture et tombent sur un groupe de dégénérés. Schéma narratif vu dans de nombreux films tel La Maison de Cire, la saga Détour Mortel, La Cabane dans les Bois, Silent Hill, le très réussi La Colline a des Yeux ou encore Evil Dead. Heureusement certains vont hors des sentiers battus et nous emmènent dans des films absolument terrifiants : Eden Lake et The Descent pour les plus marquants !

 Made In France

Peu développé, le genre explose durant les années 2000 grâce à l’arrivée de nouveaux talents : Alexandre Aja qui réussit l’excellent remake de La Colline a des Yeux (2006) ou encore Haute Tension (2003), mais également Christophe Gans (Silent Hill en 2006), Pascal Laugier (le traumatisant Martyrs en 2008 et The Secret en 2012), le très controversé, mais très talentueux Gaspar Noé (l’inoubliable et cauchemardesque Irréversible et 2002, Seul Contre Tous en 1998 ou encore Enter The Void en 2009). Enfin pour conclure, un film a sketchs est en préparation réunissant tous ces réalisateurs de l’horreur français : The Theatre Bizarre 2 : Grand Guignol.

Film de monstres

NosferatuIl s’agit sans doute de l’un des sous-genres les plus anciens avec Nosferatu en 1922 et Notre-Dame de Paris en 1923. Reposant sur une figure dangereuse, inhumaine ou transformée, ce sous-genre a connu des évolutions des films de la Hammer à The Host en passant par Alien, s’inspirant souvent de diverses mythologies (la momie pour la mythologie égyptienne, le kraken pour la mythologie nordique, etc.). Aujourd’hui, ce sous-genre use particulièrement des animaux mutants (requins à deux têtes, araignées géantes et autres mélanges improbables).

 Giallo

Genre italien dont le terme vient du roman policier, il s’inspire principalement du slasher en y ajoutant une dose d’enquête et d’érotisme. Peu populaire aujourd’hui, il est surtout connu pour des films sortis entre les années 70 et 80 et particulièrement Suspiria de Dario Argento.

Film d’épidémie

Dans ces films, votre Carte Vitale ne servira à rien !

Dans ces films, votre Carte Vitale ne servira à rien !

Se rapprochant du film d’invasion, le film d’épidémie repose sur la peur de l’extinction humaine (ou du moins de la mort des personnages). Zombies, virus, mutants, tout est bon pour souligner l’immensité et la viralité de la menace (de plus en plus à l’échelle mondiale, World War Z et Je suis une légende à l’appui). Les protagonistes se retrouvent alors isolés (les long-métrages de George A. Romero par exemple) ou même seuls (28 jours plus tard de Danny Boyle). Il devient souvent un moyen d’amener une critique sociétale, par rapport à la réaction des nations ou simplement par l’instinct de survie des gens.

Comédie Horrifique

Tucker et Dale fightent le mal à grands coups de rigolade !

Tucker et Dale fightent le mal à grands coups de rigolade !

Mais comme tous les genres, l’horreur se décline aussi en version comédie ! Ces films ont avant tout pour but de déjouer les codes rébarbatifs des films d’horreurs et d’en faire des sortes de parodies. La référence en la matière reste Braindead de Peter Jackson : le long-métrage parodie les films gores sortis à cette époque, en déversant des hectolitres de sang et autres fluides… Puis est arrivé le premier Scary Movie, plutôt réussi, suivi de ses cinq suites toutes plus débiles les unes que les autres. Heureusement quelques perles émergent par moments : Shaun Of The Dead qui parodie les films de zombies, Bienvenue à Zombieland également ou encore Tucker et Dale Fightent le mal qui parodie le survival.
Petit bémol cependant, une bonne culture horrifique est nécessaire pour comprendre toutes les références et gags.

 

Les Top 5 de la rédaction

Antoine

Antoine Halloween1. Alien, le huitième passager de Ridley Scott

« Dans l’Espace, personne ne vous entendra crier », mais tout le monde se souvient de cette tagline qui illustre parfaitement ce chef-d’œuvre de la SF horrifique. Avec son design déroutant et sa créature mythique, Ridley Scott réinventait le sentiment de claustrophobie et usait brillamment d’une mise en scène que de nombreux cinéastes ont recopié depuis. Indétrônable.

2. Le projet Blair Witch de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez

En quoi filmer des feuilles et la forêt est inquiétant ? A vrai dire, ça ne l’est pas vraiment mais on félicite ce film de demeurer l’un des meilleurs en found-footage, augmentant la tension au fur et à mesure (les bonshommes en bâton en ont traumatisé plus d’un) pour un final d’anthologie.

3. Shining de Stanley Kubrick

Shining peut aussi bien traumatiser que laisser de marbre. Néanmoins, reconnaissons à Kubrick ses idées incroyables pour troubler le spectateur, sa mise en scène grandiose, ses bizarreries et ses mystères qui continuent d’interroger les fans, le tout accompagné de la tronche impayable de Jack Nicholson. Incontournable.

4. Jusqu’en enfer de Sam Raimi

Cependant, Halloween est aussi l’occasion de (re)découvrir entre potes de petites séries B mésestimées et Jusqu’en enfer en est un bon exemple. Une jeune banquière se retrouve maudite par une gitane (!) et Sam Raimi en tire une critique sociétale pertinente tout en caricaturant certains codes de l’horreur moderne (notamment les jump scares). Jouissif.

5. Evil Dead de Fede Alvarez

S’éloignant de l’aspect quasi-humoristique du film de Sam Raimi (encore), ce remake par le jeune Fede Alvarez retrouve un certain premier degré et une image léchée pour un sommet du gore et du trash, réjouissant à tel point le cinéaste a carte blanche. A regarder de préférence avant de manger les bonbons !

Julien

Julien Halloween1. Eden Lake de James Watkins (2008)

Le film le plus traumatisant qu’il m’ait été donné de voir. Tout commence par un weekend en amoureux entre Kelly Reilly et Michael Fassbender. Mais tout ça va vite devenir un survival nerveux, haletant, qui n’épargne pas le spectateur pour aboutir à un final… inoubliable et brutal qui hante longtemps. Un sommet du genre qui transcende les codes et pourtant ce film est méconnu !

2. The Ring d’Hideo Nakata (1997)

Un film japonais oppressant très réussi au cours duquel on suit le parcours d’une mère et son fils hantés après avoir vu une cassette vidéo. De prime abord ça ne paye pas de mine et pourtant c’est très bien mené et le film offre une des séquences les plus flippantes du cinéma. Le remake américain (Le Cercle en 2002) est de bonne facture également !

3. Massacre à la tronçonneuse de Marcus Nispel (2003)

Remake du de l’œuvre phare de Tobe Hooper. Il reste à mon sens le meilleur remake horrifique à ce jour. Glauque à souhait, tranchant, hémoglobineux esthétiquement parfait et porté par une Jessica Biel au top. Marcus Nispel réussit l’incroyable prouesse de dépasser l’original.

4. Rec de Paco Plaza (2007)

Film espagnol combinant épidémie et found-footage. On suit une journaliste à travers la caméra de son caméraman lors d’une descente des pompiers dans un immeuble. Selon moi le film qui a le mieux exploité le found footage avec Le Projet Blair Witch. Haletant, terrifiant et un final inoubliable. Dommage qu’il soit gâché par deux mauvaises suites.

5. L’Exorciste de William Friedkin (1974)

Un film désormais culte qui lance l’exorcisme. Souvent copié, jamais égalé à ce jour, il jouit d’une mise en scène parfaite pour un résultat glaçant de terreur.

Léa

Léa Halloween1. Haute tension d’Alexandre Aja

Ce film est selon moi, non seulement une référence mais aussi l’un des films les plus perturbants et prenants qui existent dans le monde de l’horreur. C’est un subtile mélange de scènes à suspense et de séquences d’une grande violence (à la limite du gore). Âmes sensibles passez votre chemin.

2. Esther de Jaume Collet-Serra

Quoi de plus traumatisant qu’une enfant dérangée, intelligente et psychopathe ? Entre horreur psychologique et visuelle, ce film au scénario bien ficelé, nous embarque pour une expérience plus que divertissante.

3. Sinister de Scott Derrickson

Le héros est ici un grand narcissique qui souhaite écrire un nouveau Best-seller sur une série de meurtres, dont l’ambition le mènera à sa perte. Ce film est à voir pour son ambiance sombre et pesante qui règne tout au long du film, avec quelques séquences sanglantes qui font froid dans le dos.

4. Constantine de Francis Lawrence

Ici, le héros est un exorciste, qui enquête sur des forces maléfiques qui le dépassent. Ce film est à voir pour son scénario très bien écrit avec une petite dose d’humour bien huilée ainsi que pour ses effets spéciaux impressionnants.

5. L’orphelinat de Juan Antonio Bayona

Pour finir sur une touche beaucoup plus soft, ce film ne comporte aucune scène sanglante, tout réside dans la suggestion, le suspense et, la mise en scène de la dégradation de l’état psychologique d’une mère qui souhaite retrouver son enfant disparu. La folie et la réalité deviennent difficiles à cerner pour le spectateur, ce qui permet de mieux apprécier le dénouement final.

Voilà ! On espère que ce dossier vous aura plu et vous permettra de choisir au mieux votre film d’horreur pour la soirée d’Halloween. Si vous n’êtes pas rassasiés de films d’horreur vous pouvez toujours jeter un œil du côté des critiques horrifiques : Critique de films d’horreur. Bien sûr si l’envie de donner votre top 5 dans les commentaires vous vient, ne vous retenez surtout pas !

Merci tout particulier à Antoine et Julien pour la description des genres et merci à Léa pour sa contribution dans les top 5. Watz Up vous souhaite une nuit pleine de frissons !

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