Réalisateur : Heitor Dhalia
Acteurs : Amanda Seyfried, Daniel Sunjata, Jennifer Carpenter
Genre : Thriller, Drame
Année de production : 2012
Date de sortie en France : 23 mai 2012
Pays de production : États-Unis
Durée : 1h35
Classification : Tout public
Premier film américain après divers essais plus ou moins concluant dans son pays natal, Heitor Dhalia découvre dans son nouveau long métrage les joies du cinéma à l’Américaine. Épaulé par un casting dont les noms ne vous parlent peut-être pas contrairement à leurs visages, le réalisateur s’engouffre dans un thriller à suspense. Survivra-t-il à la tension ?
Synopsis : Après avoir travaillé toute la nuit, Jill Parrish rentre chez elle et découvre que sa sœur Molly a été enlevée. Elle-même s’étant sortie d’un kidnapping un an plus tôt, Jill est convaincue que le même tueur en série est revenu s’en prendre à sa sœur. La police refuse de la croire et personne ne lui apportera d’aide. Redoutant que Molly n’ait plus que quelques heures à vivre, Jill se lance dans sa propre traque.
Après une violente agression, Jill Parrish, notre héroïne d’un jour, devient complètement paranoïaque et hostile à son environnement. Cette paranoïa est aussi dérangeante pour nous que pour sa personne puisque son jeu est incroyablement appuyé (comme tous ses petits camarades, en réalité). Elle essaye de créer de la compassion pour son personnage mais c’est plutôt le malaise qui s’offre à nous.
Dans ce film incroyablement cliché, deux visions s’opposent : celle de la fille, plutôt alerte et consciente malgré ses antécédents psychologiques sur ce qu’elle aurait vécu et celle de la police qui pense que Jill Parish est complètement tarée et, de surcroit, ne daigne pas l’aider. Vous l’aurez compris, rien dans ce film ne laisse présager une once de surprise. C’est alors que notre battante, seule contre le monde, décide de se faire justice elle-même en trouvant tous les subterfuges possibles et inimaginables pour obtenir des informations sur la trace d’un éventuel agresseur. Jill ressemble plus ici à un agent du FBI qui mène l’enquête qu’à une serveuse de nuit dans un café miteux (qui est en fait son boulot).
On finit par se demander comment elle fait pour mettre autant de temps à résoudre une affaire qui aurait pu être pliée en 30 secondes chronos grâce à son talent caché. En somme, on regrettera la très grande facilité dans laquelle Heitor Dhalia est tombé en multipliant les clichés du thriller à faux-suspense. Bien que le réalisateur réussi à faire monter la tension crescendo, tout ici est prévisible à l’avance, les pièges se devinent à 100km et toute la trame est cousue de fil blanc, rien ne viendra vous surprendre.
Vouloir réaliser un thriller est une chose, mais le faire d’une bonne manière en est une autre. C’est là toute la difficulté de « Disparue », où Heitor Dhalia s’embourbe dans un thriller à faux-suspense. Malgré tous ses défauts, l’histoire arrive néanmoins à être suivie sans trop de bâillements (grâce à sa durée très courte, sans doute).