Réalisateur : Alan Taylor
Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Emilia Clarke, Jason Clarke
Genre : Action, Science fiction
Date de sortie française : 1 juillet 2015
Nationalité : Américain
Durée : 2h06
Espéré, attendu, redouté, Arnold Schwarzenegger est de retour dans son rôle le plus emblématique.
Terminator Genisys est le nouveau chapitre de la saga initié par James Cameron, un cinquième épisode qu’on attendait plus.
Synospsis: Le leader de la résistance John Connor envoie le sergent Kyle Reese dans le passé pour protéger sa mère, Sarah Connor et préserver l’avenir de l’humanité. Des événements inattendus provoquent une fracture temporelle et Sarah et Kyle se retrouvent dans une nouvelle version du passé. Ils y découvrent un allié inattendu : le Guardian. Ensemble, ils doivent faire face à un nouvel ennemi. La menace a changé de visage.
Plus qu’une saga, une grande oeuvre de SF
Début des années 80, un certain James Cameron réalisa son premier long métrage: Piranha 2. Lors de la sorti de ce « nanar » (renié depuis) à Rome, ce jeune réalisateur tomba malade. La fièvre aidant, il rêva d’un corps métallique sortant des flammes: Terminator était né.
L’histoire se passe dans un futur proche ou les machines prennent le pouvoir. La résistance humaine renverse peu à peu ces cyborgs.
Pour gagner cette guerre les machines envoient dans le passé un Terminator pour tuer la mère du futur leader de la résistance.
De ce postulat de départ, Cameron voulait créer le film de science fiction ultime. Son scénario frise la perfection en proposant plusieurs lectures. Une partie de ce premier film devait aussi se dérouler dans le futur, mais faute d’effets spéciaux compétents pour l’époque, le futur papa d’Avatar dût revoir sa copie.
Exit l’ idée de l’affrontement de deux Terminators (qui sera repris dans le second épisode), le film prît une autre direction: celle d’un simple soldat du futur chargé de protéger Sarah Connor, mère du futur leader de la résistance John Connor.
Doté d’un mini budget de 6,4 millions de dollars, il en rapporta près de 80 millions au box office mondial.
Arnold Schwarzenegger (Le Terminator), Michaël Biehn (Kyle Reese) et Linda Hamilton (Sarah Connor), les répliques, la bande originale deviendront instantanément culte.
En 1991, Terminator 2: Le jugement dernier débarqua sur les écrans. Là encore, le scénario se focalisa sur un retour vers le passé. Deux Terminators furent envoyés dans le passé pour tuer cette fois-ci le chef de la future résistance, John Connor, alors adolescent.
Plus qu’une simple suite, ce second épisode transcenda l’original.
Le film fût celui de tous les records: plus gros budget alloué à une oeuvre cinématographique, 102 millions de dollars, plus gros cachet pour un acteur, Schwarzy empocha 15 millions, des effets spéciaux révolutionnaires, le morphing ( transition fluide d’une forme à une autre) était à l’époque une révolution.
A l’instar du premier opus, le scénario a été salué. Le twist permettant à Schwarzenegger de passer du côté des gentils adouba la maestria de Cameron.
Sur les 102 millions que coûta le film, 53 seront engloutis par les effets visuels. Le T-1000, interprété par le flippant Robert Patrick, (que Cameron voulait faire apparaître dans le premier film) reste aujourd’hui un des plus grands méchants du septième art.
2003, Terminator 3: Le soulèvement des machines sortit sur les écrans du monde entier.
Devenu entre temps le roi du monde, James Cameron ne fût pas impliqué dans cet épisode, Jonathan Mostow, un efficace technicien, le remplaça.
175 millions de budget dont 30 pour notre T-800 préféré, là encore, Schwarzenegger redevenait l’acteur le mieux payé au monde.
T3 n’a pas été pour le public et la critique le chef d’oeuvre espéré. Le film a cependant bien marché et a été salué pour sa fin loin du « happy end » Hollywoodien. Il reste pour l’auteur de ces lignes un excellent film d’action.
T3 laissa la porte ouverte à un quatrième film. Celui-ci sortit en 2009 et se déroule dans le futur esquissé dans les premiers films..
Malgré ses têtes d’affiche, Christian Bale en John Connor et Sam Worthington en cyborg, Terminator Renaissance n’a pas été le succès souhaité. Le réalisateur, McG n’a pourtant pas lésiné sur le budget, plus de 200 millions de dollars, ni sur les scènes d’actions, le film est plutôt bien fichu.
L’absence du grand Arnold et le futur poussiéreux et non chromé voulu par Cameron a surement fait défaut à une oeuvre qui mériterait d’être ré-estimée. Malgré ce demi-succès ou semi-échec, un cinquième épisode fût annoncé mais des problèmes de droits d’auteur et de faillites de sociétés de productions liés à la franchise annula le projet.
Terminator Genisys, un nouveau futur
Juillet 2015, un nouveau Terminator débarque au cinéma. Un cinquième volet au titre étrange de: Genisys.
Après un promo intense qui en montrait souvent trop, voici le retour du seul et de l’unique T-800, Arnold Schwarzenegger, qui libéré de ses obligations politiques s’est remis au cinéma.
Ni un remake, ni vraiment un reboot, encore moins une suite à Terminator Renaissance, ce Genisys a tout pour intriguer.
Le casting à l’exception de Schwarzy fait peau neuve. Alan Taylor (bien connu des fan de Game Of Thrones) est à la réalisation.
Le gouvernator est définitivement de retour au cinéma. Comme il l’avait promis dans la première trilogie: il est de retour.
Son affrontement contre lui-même restera dans les annales. Cependant on aurait aimé que les différentes bandes annonces en révèlent le moins possible, heureusement il reste quelques surprises.
Pour l’accompagner, Emilia Clarke (Daenerys de GOT) reprend le rôle culte de Linda Hamilton, elle est la nouvelle Sarah Connor et s’en sort plutôt bien. Jason Clarke est le sixième interprète du leader John Connor. L’acteur vu dans le reboot de la Planète des Singes est très bon en meneur et fils de Kyle Reese. Jai Courtney récupère le rôle de Reese, sans être mauvais, il ne remplacera jamais le génial Michaël Biehn en soldat du futur. Lee Byung-hun est un bon T-1000 mais là encore l’aura de Robert Patrick est trop présente.
Ce nouvel opus est doté de plusieurs idées tout bonnement excellentes. A l’instar du dernier X-Men, Terminator Genisys s’offre une nouvelle « timeline » en redéfinissant le premier film et ce qui en découle, un retour vers le passé en modifiant le futur. Les scénaristes, Laeta Kalogridis et Patrick Lussier, reprennent littéralement les story-boards non utilisés de James Cameron: guerre du futur, machine à voyager dans le temps, scène de destruction massive, plusieurs idées imaginées par le père de la saga sont là pour le plus grand plaisir des fans.
Les effets visuels sont magnifiques et sont au service de l’histoire comme l’a été en son temps les effets spéciaux révolutionnaires du second épisode.
Les scènes d’actions sont détonantes à l’image de cette scène se déroulant sur le pont de San Francisco. Schwarzy s’amuse comme un dingue, il est impérial.
Cameron a vu et adoré cet épisode qu’il considère comme l’épisode 3 de la saga.
En redéfinissant son passé, en améliorant son présent et en espérant continuer dans son futur, Terminator Genisys réussit son pari.
Terminator Genisys est une bonne suite des deux chefs d’œuvre créés par James Cameron. Fidèle aux premiers épisodes, respectueux de la légende établit, le nouveau Terminator apporte sa pierre à l’une des plus grandes sagas de science fiction que le cinéma à imaginer.
Prenez votre billet pour le futur.
Bande-Annonce du film « Terminator Genesys »
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