Critique : One Punch Man

Benny 13 janvier 2016 0
Critique : One Punch Man
  • Scénario
  • Character-design
  • Animation
  • Direction artistique
  • Bande-son

Histoire de démarrer 2016 comme il faut, (et parce que ça fait un peu trop longtemps qu’elles avaient disparu) les critiques d’anime sont de retour ! Et pas pour vous jouer un mauvais tour, puisque ça va causer des vrais bails. On va se poser ensemble quelques minutes et parler de l’anime de l’automne 2015, celui que certains annoncent déjà aussi épique qu’un certain Dragon Ball Z en son temps. Ouais, t’as compris, je te parle bien de One Punch Man…

Format : Série TV
Année : 2015
Titre original : One Punch Man
Nombre d’épisodes : 12
Genre : Action / Comédie
Site officiel : http://onepunchman-anime.net/
Studio d’animation : Madhouse
Production : TV Tokyo / Shûeisha / Bandaï Visual / Madhouse
Scénario : Tomohiro Suzuki
Chara-design : Kubota Chikashi
Chara-design original : Yûsuke Murata
Auteur original : ONE
Musique : Miyazaki Makoto
Diffuseur : TV Tokyo / KBS / AT-X
Réalisation : Shingo Natsume

Doublage :

Makoto Furukawa (Saïtama) / Kaito Ishikawa (Genos) / Aoi Yûki (Tornade Tragique « Tatsumaki ») / Kazuhiro Yamaji (Croc d’Argent) / Kenjirô Tsuda (Atomic Samuraï) / Minami Takayama (Petit Empereur) / Tesshô Genda (« Bofoy » Metal Knight) / Hiroki Yasumoto (King) / Yuki Kaji (Sonic le Foudroyant) / Katsuyuki Konishi (Master Marcel) / Wataru Hatano (Batte-man) / Saori Hayami (Blizzard Infernal) / Wataru Takagi (Hammerhead) / Mamoru Miyano (Beau Gosse Craquant Masqué)

Synopsis :

Alors que sa vie lui paraissait fade, Saitama, jeune homme quelconque et sans emploi, décide un jour de devenir un héros pour se distraire. Après trois années d’un entraînement basique mais régulier, celui-ci acquiert une puissance dévastatrice lui permettant d’éliminer n’importe quel adversaire sans la moindre difficulté. Légèrement blasé d’être devenu aussi fort, Saitama espère la venue un jour d’un ennemi pouvant lui permettre de se battre sans retenue afin de ressentir de nouveau l’excitation apparaissant lors d’un réel affrontement…

one_punch-man_AnimeCoverDes fois, il y a quelques projets qu’on commence pour son plaisir perso, et auxquels on pense en se disant qu’ils resteront dans l’anonymat le plus complet à moins d’un petit coup de pouce du destin. Et non, rassurez vous je vais pas commencer cette critique avec une introduction digne d’un roman, mais juste poser les bases avant d’aller plus loin. Bref, à la base, One Punch Man pour ceux qui ne savent pas, c’est un webcomic que ONE, l’homme à l’origine des aventures loufoques de Saïtama bossait en solo dans son coin en 2009. Sauf que le concept du délire de ONE est tellement « WTF-esque » que ses petits dessins finissent par attirer l’attention d’un certain Yûsuke Murata, ni plus ni moins que l’homme derrière les dessins d’Eyeshield 21. Ni une ni deux, les deux hommes se contactent via Twitter, et Murata propose à ONE de redessiner ses planches et de passer au format papier. Bref, le deal est rapidement conclu et en juin 2012, le combo ONE/Murata permettait à Saitama de voir son épopée couchée sur papier. Sacré coup de bol quand même…

Un scénario qui tord le cou à tous les clichés classiques

Et oui, ici pas de héros aux capacités durement acquises, pas de vocation héritée d’une longue lignée d’ancêtres et autres poncifs du genre repompés à toutes les sauces : non, ici on suit un protagoniste lambda qui choisit de changer de vocation parce qu’il se fait royalement chier. Et si vous vous attendiez à un entraînement obscur ou super compliqué vous risquez d’être déçus. Pas de rituels bizarres ou autres incantations ancestrales, non, ici c’est le plus ordinaire des entrainements qui permet à Saïtama d’atomiser des vilains le plus facilement du monde. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais ça permet à l’auteur de se concentrer sur l’action, qui se révèle foutrement jouissive, même si l’on émettra quelques réserves sur la durabilité de certains ressorts scénaristiques. Bref, pour l’instant ça se suit sans prise de tête, reste à voir si le tout tiendra la route sur la durée. « Wait and see » comme on dit dans le milieu…

Un character-design qui en impose

Exit les petits brouillons que One griboullait dans son coin, et place à de vrais croquis qui transpirent le savoir-faire de Murata. Les personnages gagnent tous un bonus de charisme indéniable, et vous serez  surpris en comparant avec les premières ébauches de ONE. C’est bien simple : le character-design bien que pourtant simpliste sort du lot grâce au coup de crayon de Murata. S’il reste tout de même quelques protagonistes en dessous du niveau qualitatif attendu, on est tout de même en face d’un truc qui n’aura fait que se bonifier avec les années. Histoire de pinailler, on attendra de voir le traitement réservé aux autres protagonistes dans la suite de l’aventure. Mais franchement, c’est loin d’être moche, hein… 

Une animation ultra fluide

Côté anim’, pas grand chose à dire : Madhouse s’y connaît et ça se voit à l’écran. Ça pète de partout presque tout le temps, c’est dynamique, bien découpé, et le studio s’est fait plaisir en incluant une bonne flopée de plans qui feront plaisir aux amateurs d’animation bien léchée. Dommage que quelques passages soient un peu en dessous de  la moyenne, (notamment ceux ou Saitama passe en mode « serious business ») qui manquent un poil de fluidité à mon goût, mais sinon qualitativement parlant on n’est pas loin d’un sakuga. Quoi ? Tu sais pas ce que c’est qu’un sakuga? Bon, pour faire simple, c’est quand l’animation d’un épisode passe de 12 à 24 images par seconde. Et ça fait bien plaisir…

Une direction artistique à mi chemin entre cartoon et photoréalisme

Et pour coller au délire particulier de ONE et Murata, il était pourtant nécessaire que Madhouse reste fidèle à sa réputation. Et bien soyez rassuré, puisque chaque protagoniste envoie également du lourd au niveau DA. Le côté « post-apo humoristique » reste bien présent et on alterne régulièrement avec certains décors qui en imposent sévèrement niveau qualité, même si d’autres plans se révèlent un ton en dessous en étant clairement moins inspirés dans les derniers épisodes. Mais encore une fois, je cherche la petite bête hein, sérieusement, ça reste plutôt joli (et puis, on va pas se mentir, sans déconner, que celui qui mate One Punch Man pour la qualité de ses décors au lieu de la baston débilement épique à dû se perdre en route. Je vois pas d’autre explication logique…)

Une bande-son qui met dans l’ambiance

Oui, voilà. C’est dit. Allez. CQFD. Au revoir. Quoi ? Y’en a qu’ont pas suivi et veulent que j’explique par A+B pourquoi la BO envoie du pâté ? OK. Rien qu’à écouter l’opening, on sent déjà qu’on va mater quelque chose de débilement absurde mais qu’on pourra pas zapper parce que ton cerveau imprimera les paroles de l’opening et tu sais déjà que tu feras du karaoké pendant 1 minute 30 même si tu bites pas un mot de jap’. Ouais, on en est carrément là. C’est dire le niveau d’awesomeness de l’opening. Sérieusement, perso j’avais pas autant kiffé depuis DBZ. Et sinon, du côté des doublages, c’est de la bonne aussi : les voix choisies correspondent plutôt bien aux principaux personnages.

Un pitch de départ débilement accrocheur, un humour omniprésent et une animation de grande qualité. Si l’on attendra la suite des aventures du chauve à la cape avant de juger de la qualité de l’œuvre dans sa globalité, One Punch Man reste néanmoins une très bonne surprise côté anime. Dommage qu’il faille attendre 2017 (voire même 2019!) pour voir la suite. Sinon, si vous êtes du genre impatient, vous pouvez toujours vous rabattre sur le manga papier dont la VF ne devrait normalement plus trop tarder à débarquer chez nous… Bref, voilà, One Punch Man c’est cool, mangez en !

Teaser de « One Punch-Man » (VOSTFR)

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