Critique : Jurassic World (avec Omar Sy, Chris Pratt…)

Réalisateur : Colin Trevorrow
Acteurs : Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Nick Robinson
Genre : Aventure, Action
Date de sortie française : 10 Juin 2015
Nationalité : USA
Durée : 2h05

Plus de 20 ans après le chef d’oeuvre du maître Steven Spielberg, le plus célèbre parc du cinéma réouvre ses portes. Prenez votre billet et entrez dans Jurassic World.

Synopsis : L’Indominus Rex, un dinosaure génétiquement modifié, pure création de la scientifique Claire Dearing, sème la terreur dans le fameux parc d’attraction. Les espoirs de mettre fin à cette menace reptilienne se portent alors sur le dresseur de raptors Owen Grady et sa cool attitude.

La saga des dinosaures

En 1993, Steven Spielberg réalise le rêve de plusieurs millions d’êtres humains. 65 millions d’années après leur extinction, le papa d’Indiana Jones fait revivre sur grand écran les dinosaures dans son Jurassic Park tiré du roman du même nom du non moins grand Michaël Crichton.

Résultat des courses, des millions de personnes émerveillées, un box office monstrueux pour un film qui reste encore aujourd’hui classé parmi les 100 meilleurs films jamais réalisés. Après ce succès, Crichton écrit la suite intitulé: Le Monde Perdu. Acheté dès sa parution par Spielberg qui souhaite réitérer l’exploit du premier épisode, Le Monde Perdu explose à son tour le box office en 1997 sans être le chef d’oeuvre espéré.

Il fallut attendre 2001 pour qu’un nouvel épisode voit le jour. Contrairement aux deux premiers épisodes, Jurassic Park 3 n’est pas une adaptation d’un roman de Michaël Crichton et n’est pas réalisé par Spielberg qui reste néanmoins producteur. Ce nouvel épisode a moins marché au box office, ses critiques furent mitigées, l’absence de Spielberg à la réalisation et de John Williams à la musique a déconcerté. Dix ans plus tard, ce troisième acte réalisé par le très bon Joe Johnston peut être ré-estimé comme il se doit.

Le come-back

Malgré le box office en demi-teinte du troisième épisode, un quatrième fût annoncé par Steven Spielberg lui-même en 2002. Le projet prît son temps, peut être trop. Après les disparitions du maître des effets spéciaux Stan Winston et du romancier Michaël Crichton, le quatrième épisode fût compromis.

Mais en 2011, lors du Comic Con de San Diego, Steven Spielberg annonce que le projet est toujours d’actualité. Ce dernier prend véritablement son envol quand les scénaristes à l’origine du superbe reboot de La Planète des Singes, Rick Jaffa et Amanda Silver, furent engagés.

En mars 2013, Universal Studios déclare avoir trouvé un réalisateur en la personne de Colin Trevorrow alors inconnu. Lui-même annoncera que Jurassic Park 4 ne sera ni un reboot ni un remake mais se déroulera vingt deux ans après le chef d’oeuvre de Spielberg.

Jurassic World, le digne successeur

Exit Jurassic Park 4, bienvenue à Jurassic World.

Pour ce nouvel opus, le rêve de John Hammond (Jurassic Park) est enfin devenu réalité. Jurassic World est devenu le plus grand parc à thème au monde pouvant accueillir plus de vingt mille personnes à la journée. Tel un Disneyland, le parc prend vie sous nos yeux. Dès les premières minutes, dès que le célèbre thème retentit, nos yeux d’adulte redeviennent ceux de l’enfant de 1993. Les plus jeunes découvriront ce que leurs parents ont découverts il y a plus de vingt ans.

Véritable parabole au monde réel, Jurassic World explore le toujours plus grand. L’être humain joue les créateurs et bien entendu ça dérape.
Oubliez le T-Rex, dites bonjour à l’Indominus Rex, un « monstre » génétiquement modifié.
Les effets spéciaux ayant fait un bond extraordinaire, les dinosaures sont plus vrais que nature. Ils sont pratiquement de tous les plans, pour le plus grand plaisir des rétines.

Après Sam Neill et Jeff Goldblum, le nouvel héros qui affrontera ces terribles créatures se nomme: Chris Pratt. La star des Gardiens de la Galaxie est parfait en fils spirituel d’Indy. Il partage l’affiche avec la sublime Bryce Dallas Howard et notre Omar Sy national, leur duo est efficace. Les deux acteurs sont très bons en dresseurs de raptors. Ils entrent dans la légende de Jurassic Park par la grande porte.

La réussite de Jurassic World est totale. Colin Trevorrow prouve avec ce film (le deuxième de sa jeune carrière) qu’il est un formidable metteur en scène. Le réalisateur offre de superbes plans, ses scènes d’actions sont magnifiquement mises en scène, les affrontements entres créatures valent à eux seuls le déplacement. Ne voulant jamais plagier l’original, respectant le mythe Jurassic (l’aura de Spielberg, toujours producteur, plane sur le film), Jurassic World rend hommage à son aîné tout en se créant sa propre identité, celle d’un grand film d’aventure pour toute la famille.

Espéré, craint, redouté, Jurassic World s’affirme comme une grande réussite. Ce nouvel opus offre à la saga Jurassic Park son meilleur film depuis le premier épisode, le film a d’ailleurs pulvérisé plusieurs records au box office mondial. On attend la suite de pied ferme.

Bande-Annonce du film « Jurassic World »