Réalisateur : Paul Greengrass
Acteurs : Matt Damon, Tommy Lee Jones, Alicia Vikander
Genre : Action, Thriller
Date de sortie française : 10 août 2016
Nationalité : Américain
Durée : 2h04
Une franchise, trois excellents films, un spin-off sympathique mais qui ne transcendait pas la trilogie originelle : son nom est Bourne, Jason Bourne.
La saga d’espionnage écrite par Robert Ludlum s’offre un quatrième épisode (cinquième en comptant le spin-off) cinématographique.
Cet épisode est-il de trop ? Réponse ci-dessous.
Synopsis : La traque de Jason Bourne par les services secrets américains se poursuit. Des îles Canaries à Londres en passant par Las Vegas…
Bourne, la saga
Sorti en 2002, la première aventure de l’espion amnésique Jason Bourne a été un succès critique et public. Cet épisode 1 : La Mémoire dans la Peau, réalisé par Doug Liman, redéfinissait les codes du film d’action et imposé Matt Damon en nouvel héros.
En 2004, l’épisode 2 : La Mort dans la Peau enfonça le clou grâce à une réalisation innovante. Paul Greengrass, venu du documentaire, installa la shaky cam (caméra à l’épaule) et offrit un film encore meilleur. Greengrass réitèrera et atteindra le sommet en 2007 avec La Vengeance dans la Peau.
Sec, brutal, spectaculaire, plus ancré dans la réalité que ses confrères Bond ou Mission Impossible, les Bourne ont littéralement changé le cinéma d’action amenant même les autres franchises à s’inspirer de la trilogie souvent pour le meilleur.
Les ingrédients sont là, une aventure tonitruante
On pensait que Bourne avait trouvé la paix, il n’en est rien. Intitulé sobrement Jason Bourne, ce nouveau film est toujours réalisé par Paul Greegrass. Damon est bien entendu de retour, continue sa quête existentielle plus décidé que jamais.
Le scénario explore quelques zones d’ombres du passé de notre héros sans pour autant étonner ni être capital à l’histoire.
Cet épisode est sans doute le plus réaliste s’inspirant des problèmes actuels : liberté, manifestation, internet, affaire Snowden…
Matt Damon connaît son personnage sur le bout des doigts. Presque mutique, l’acteur est parfait entre rage et désespoir.
Le Men In Black Tommy Lee Jones fait une entrée remarquée et Vincent Cassel est très bon en némésis. Nous sommes en terrain connu.
La surprise vient de la nouvelle coqueluche d’Hollywood : Alicia Vikander. L’actrice suédoise au visage angélique tient tête au reste du casting et s’impose comme un personnage fort et ambigu.
Côté mise en scène, Greengrass connaît la musique et offre encore un film racé. Les combats sont toujours aussi brutaux, les courses poursuites toujours aussi tendues à l’image de la dernière qui a nécessité plus de 200 véhicules , un must du genre.
Nouvel épisode, nouvelle aventure, Jason Bourne clôt définitivement les précédents films tout en ouvrant la voie à une éventuelle nouvelle trilogie. Si les suites sont aussi réussies, on signe tout de suite.