Critique : Danganronpa : The Animation

Benny 28 janvier 2014 0
Critique : Danganronpa : The Animation
  • Scénario
  • Character design
  • Animation
  • Direction artistique
  • Bande son

Après quelques mois d’absence, les critiques d’anime reviennent (enfin!) Pour cette fois, penchons nous sur une adaptation jeu vidéo/anime convaincante (pour une fois!) Coup de projecteur sur Danganronpa : The Animation, adapté du jeu vidéo japonais du même nom…

Année : 2013
Titre original : Danganronpa : Kibou no Gakuen to Zetsubou no Koukousei
Nombre d’épisodes : 13
Genre : Thriller
Site officiel : http://www.geneonuniversal.jp/rondorobe/anime/danganronpa
Studio d’animation : Lerche
Production : Geneon Universal Entertainment / MBS / Showgate
Scénario : Machida Toko / Uezu Makoto / Sekine Satoko / Murata Osamu
Chara-design : Morita Kazuaki
Chara-design original : Rui Komatsuaki
Musique : Masafumi Takada
Diffuseur : MBS
Réalisation : Kishi Seiji

Doublages : Megumi Ogata (Makoto Naegi), Kosuke Toriumi (Kiyotaka Ishimaru), Akira Ishida (Byakuya Togami), Kazuya Nakai (Mondo Oowada), Takahiro Sakurai (Leon Kuwata), Kappei Yamaguchi (Hifumi Yamada), Masaya Matsukaze (Yasuhiro Hagakure), Makiko Ohmoto (Sayaka Maizono), Yoko Hikasa (Kyoukou Kirigiri), Chiwa Saïto (Aoi Asahina), Miyuki Sawashiro (Touko Fukawa), Wakako Matsumoto (Sakura Oogami), Hekiru Shiina (Celestia Ludenberg), Megumi Toyoguchi (Junko Enoshima), Kouki Miyata (Chihiro Fujisaki), Nobuyo Ôyama (Monokuma)

SynopsisMakoto Naegi a du mal à y croire : il a été choisi pour intégrer le prestigieux lycée Kibôgamine qui n’accepte que les meilleurs étudiants du pays. Mais lorsqu’il arrive sur place, une bien mauvaise surprise l’attend. En effet, Makoto a été enfermé dans le lycée avec quatorze autres élèves, sans moyen de sortir ni de communiquer avec l’extérieur. Le principal de l’établissement, un ours en peluche psychopathe, leur ordonne de participer à un jeu macabre : si un étudiant veut partir, il devra assassiner un de ses camarades sans se faire attraper par les autres…

danganronpa_the_animation_coverVous le savez bien si vous êtes un « hardcore gamer » : l’exploitation dérivée d’une franchise à succès n’en fait pas (toujours) un bon divertissement. Et ce n’est pas Karim Debbache et sa chronique ciné « Crossed » qui me feront dire le contraire. Toutefois, (et à de trop rares occasions), il arrive néanmoins que le matériau de base n’en souffre pas trop, grâce au génie de certains qui savent utiliser les codes propres au matériau de base à bon escient, sans trop en abuser… Danganronpa est de ceux là.

« Dangan-quoi ? » « Késkécé ? » Ah, pardon, il est vrai que si l’on ne connaît pas le jeu dont l’anime est tiré, ça complique les choses… Je vous fais la version courte : c’est un jeu japonais à mi chemin entre Cluedo et Phoenix Wright, tout ça avec une pincée d’humour noir apportée par un ours en peluche trop mignon. (<3) Le but est donc de démasquer le ou les coupables du meutre, en apportant les preuves et autres indices que le joueur aura récolté lors du « Tribunal de Classe » qui verra le coupable exécuté souvent de façon ironique. Bon, maintenant que je vous ai mis au parfum, je peux donc vous donner mon ressenti…

L’anime démarre donc tranquillement en prenant le temps de nous exposer ses principaux protagonistes parmi lesquels on retrouve les principaux clichés classiques : le gosse de riche, la gothique, l’amie d’enfance, l’intello de service, le geek, la fan d’arts martiaux… bref, tout ce à quoi on pourrait s’attendre dans un teen-movie classique. Et alors que tout ce petit monde apprend à se connaître au fil des jours, le premier meurtre à lieu et le coupable que tout semble accuser n’est autre que le personnage principal ! A cela s’ajoute rapidement une intrigue secondaire qui ne manquera pas d’en surprendre plus d’un…  L’intrigue se met en place rapidement et les enjeux sont on ne peut plus clairs : le tout se suit avec plaisir et réserve quelques retournements de situation plutôt bien amenés. Bref, ça commence bien.

Bon, ne m’en voulez pas, hein, mais j’ai vraiment eu du mal avec le character design : je le trouve pas immonde, mais j’ai eu la désagréable impression de m’intéresser à un anime pour gosses de 8 ans rien qu’en regardant le look des personnages… Bon, oui, vous me direz que c’est un jeu pour les gosses dont il faut forcément que le design suive. En fait le seul design assez bien foutu c’est celui de Monokuma : comme Double-Face dans Batman… Mais bon, je cherche la petite bête là. Malgré quelques choix un peu trop « faciles » à mon goût, c’est quand même relativement bien fait.

Côté animation, l’anime se veut très fidèle à son modèle de pixels et vous aurez droit à une animation d’assez bonne qualité malgré un studio d’animation au nom quasiment inconnu. Néanmoins, il est vraiment dommage que la censure soit passée par là et ait décidé de transformer le rouge sang en rose bonbon. J’aurais (on aurait ?) préféré une version sans aucune goutte de sang à la limite… Bon, je comprends l’intention hein, mais le résultat est juste à la limite du comique… A contrario, on saluera la qualité des scènes d’exécution à mi chemin entre Flash et modèles 3D. Chapeau les mecs, c’est du propre !

Au rayon direction artistique également, pas grand chose à reprocher, puisque par les nombreux plans utilisés beaucoup proviennent du jeu vidéo : et pour une fois, on a affaire à un réal’ qui n’abuse pas des codes propres au matériau de base, mais les utilise à bon escient afin de s’approprier l’oeuvre originale et mine de rien, parvient à lui donner un certain cachet. Seule ombre au tableau, quelques plans ont été inévitablement coupés,  la faute incombe sans doute au format « série », qui ne peut malheureusement durer qu’une vingtaine de minutes…

Et la bande quand à elle reste plutôt correcte, malgré un opening au beat « hip-hop » trop surjoué, en total décalage avec le thème de l’anime.  Seules les mélodies et l’ending aux sonorités typées « rock-chiptune japonaises » rattrapent le tout et permettent un clin d’oeil appuyé au jeu vidéo sans trop forcer. Le tout reste somme toute assez convenable, et c’est quand même pas si moche que ça à la longue…

Adapter un jeu vidéo en long-métrage n’est déjà pas une chose aisée, mais malgré quelques errances fatalement dues au format télé, l’inventivité du réal’ est à saluer, puisqu’il  respecte l’oeuvre originale et parvient même à se l’approprier grâce à une utilisation astucieuse des plans appartenant au jeu vidéo. Le pari était osé, et malgré un dernier épisode qui pourra en frustrer plus d’un, Danganronpa : The Animation s’en sort avec les honneurs.

Teaser de « Danganronpa : The Animation »

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