Critique : Au cœur de l’océan

Réalisateur : Ron Howard
Acteurs : Chris Hemsworth, Benjamin Walker, Cillian Murphy
Genre : Aventure, Fantastique
Date de sortie française : 9 décembre 2015
Nationalité : Américain
Durée : 2h02

Décalé de plusieurs mois pour prétendre concourir aux Oscars, le nouveau film de Ron Howard vaut le détour. Avant de connaître ses nominations, on peut apprécier Au Cœur de l’Océan pour ce qu’il est: un grand film d’aventure.

Synopsis: Hiver 1820. Le baleinier Essex quitte la Nouvelle-Angleterre et met le cap sur le Pacifique. Il est alors attaqué par une baleine gigantesque qui provoque le naufrage de l’embarcation. À bord, le capitaine George Pollard, inexpérimenté, et son second plus aguerri, Owen Chase, tentent de maîtriser la situation. Mais face aux éléments déchaînés et à la faim, les hommes se laissent gagner par la panique et le désespoir…

Une grande épopée

Deux ans après son chef d’oeuvre Rush, le grand Ron Howard s’associe de nouveau avec Chris Hemsworth et adapte le roman In the Heart of the Sea, basé sur la véritable histoire de l’Essex, célèbre baleinier qui fît naufrage suite à l’attaque d’un cachalot. Cette histoire incroyable fût une source d’inspiration pour le célèbre Moby Dick d’Herman Melville.
Le réalisateur connaît et aime son sujet. Il transcende cette chasse aux baleines en drame humain et vice-versa. Véritable orfèvre, il parvient à rendre exaltantes ces scènes maritimes grâce à une mise en scène intimiste toujours filmée à hauteur d’homme. La reconstitution d’époque frôle la perfection. Les objets, les costumes, et le célèbre bateau sont parfaitement recréés.
Son cachalot, pièce maîtresse du long métrage, impressionne entre mystère et force de la nature. Les effets visuels sont réussis et restent au service de l’histoire, assez rare pour être souligné.
Dans sa seconde partie, Au Cœur de l’Océan délaisse le grand spectacle pour nous conter un drame humain où les hommes démontrent que le cétacé n’est pas aussi monstrueux qu’eux.
Comme la perfection n’existe pas deux/trois bémols sont à signaler: la 3D sans être mauvaise ne sert pas à grand chose et assombrit l’image, qui aussi puissante soit elle n’est pas accompagnée d’une bande originale calibrée. Avec 122 minutes au compteur, Au Cœur de l’ Océan se suit avec plaisir, même si nous n’aurions pas été contre une petite vingtaine de minutes en plus, tant le sujet s’y prêté.

Un casting puissant

Howard sait choisir ses acteurs. Pour son épopée, très masculine, il a convoqué le héros de son Rush, Chris Hemsworth. Le héros de Thor, impeccable de bout en bout, trouve sans aucun doute son meilleur rôle. Il est entouré par Cillian Murphy qu’on ne présente plus, Benjamin Walker, très bon, en capitaine inexpérimenté et le jeune charismatique Tom Holland qui fera parler de lui prochainement en tant que nouveau Spider-Man. Pour les besoins de l’histoire, les héros se sont livrés à un régime draconien, leur jeu gagnant en profondeur.
A noter, les seconds rôles surprenants et importants de Ben Whishaw et Brendan Gleeson.

Au Cœur de l’Océan flirte avec la note maximale. Intimiste, spectaculaire, grandiose, Ron Howard nous livre un grand film d’aventure.

Bande-Annonce du film « Au coeur de l’océan »