Critique : Antigang (Avec Jean Reno)

Réalisateur : Benjamin Rocher
Acteurs : Jean Reno, Caterina Murino, Alban Lenoir
Genre : Action , Policier
Date de sortie française : 19 août 2015
Nationalité : Français
Durée : 1h30

Le cinéma estival rime souvent avec blockbusters américains, films de super héros et petites sorties techniques. Une fois n’est pas coutume, un excellent film français essaie de se faire une place. Son titre : Antigang, un plaisir coupable qu’on attendait plus.

Synopsis : Serge Buren est un flic de légende, entouré d’une bande de jeunes flics aux méthodes peu conventionnelles. Qu’importe qu’ils utilisent des battes de baseball ou « oublient » le règlement au cours d’arrestations spectaculaires, les résultats sont au rendez-vous ! C’est alors qu’un groupe de braqueurs meurtriers entre en scène, dévalisant avec une facilité déconcertante banques et bijouteries de la capitale, à coup d’armes de guerre et de scénarios imparables. Face à tant d’ingéniosité et de brutalité, Buren et son unité se retrouvent confrontés à une situation délicate :leurs méthodes expéditives suffiront-elles à arrêter ces criminels autrement plus machiavéliques ?

Le film de genre made in France

Le cinéma de genre a beaucoup de mal à fonctionner en France. Peu de films fantastiques, d’horreurs ou encore d’actions ont trouvé grâce au yeux de la critique et du public. Chercher le coupable serait une mission vaine, penchons nous plutôt sur les réussites. Alexandre Aja pour les films d’horreurs/fantastiques, Fred Cavayé pour les films d’actions, sont de très bons exemples. Aujourd’hui avec le jouissif Antigang, nous pouvons rajouter le nom de Benjamin Rocher. Réalisateur de La Horde (avec Yannick Dahan) et de Goal of the dead, Benjamin Rocher nous offre avec Antigang LE film de braquage que la France attendait.

Un film explosif

Dès la scène d’ouverture et le générique funky Antigang pose ses bases: violences, humours, styles, inédit pour une production française. Antigang c’est l’histoire efficace d’une unité de super flics faisant face à une bande de braqueurs de haut vol, un mélange réussi entre Heat, Bad Boys et The Town. Un film où les fusillades sont des plus cinégéniques dans un Paris stylisé et où l’humour désamorce la violence avec un équilibre parfait.

Côté casting, c’est un sans faute. On retrouve notre Jean Reno national en flic badass, Thierry Neuvic en patron charismatique, la magnifique Caterina Murino en flic de choc et le génial Alban Lenoir, la découverte du film. Malgré un bon traitement de ses personnages, le film n’exploite pas tout leur potentiel, faute de temps probablement. Même si le budget est dix fois moins important qu’un film américain, il ne fait pas défaut, à l’image de l´explosive fusillade près de la BNF. La mise en scène de Benjamin Rocher est parfaite. Les plans de Paris sont superbes. A l’instar de Los Angeles dans le Collatéral de Michaël Mann, La ville lumière devient un personnage à part entière, un terrain d’affrontement.

Fun, décomplexé, et original, Antigang est le film surprise de cet été. Retenez bien le nom de Benjamin Rocher. On attend la suite avec impatience.

Bande-Annonce du film « Antigang »