- Histoire
- Graphismes
- Jouabilité
- Bande son
- Durée de vie
Développeur/Editeur : Naughty Dog/Sony
Supports : Playstation/PS3 (Playstation Network)
Type de jeu : Plates-formes
Date de Sortie en France : 31 août 1996
Classification : 3+
Pour la grande majorité des gamers nés dans les années 90 et amateurs de jeux de plateformes, la référence porte un nom, celui de Crash Bandicoot. Créé à l’origine pour faire office de mascotte à la nouvelle console 32 bits de Sony, le 31 août 1996 naissait la saga qui allait permettre à Andy Gavin et Jason Rubin, fondateurs de Naughty Dog, de se faire un nom dans le petit monde du jeu vidéo.
Coté scénario, c’est du classique : alors qu’il est le cobaye d’expériences visant à améliorer l’intellect animal, un innocent petit bandicoot, (ou Peramelidaes Gunii, d’après Wikipédia) un rongeur d’Australie, tombe sous le charme d’une demoiselle bandicoot et décide, après avoir réussi à s’échapper, de la secourir avant que le machiavélique Docteur Neo Cortex ne s’en serve comme prochain sujet de test. Alors oui, le scénario tient sur un ticket de métro, mais on avait pas besoin de scénarios super élaborés quand on était gosses !
Graphiquement, on a le droit à un jeu très coloré à l’aspect cartoonesque, et le tout en 3D s’il vous plait ! Les animations de Crash et des protagonistes étaient très détaillées pour l’époque, comme peuvent en témoigner les (très nombreuses) animations de mort du marsupial. Bref, c’est un véritable dessin animé « à la Tex Avery » (mais si, vous connaissez, ça passait sur la 6 quand on était petits). Notre marsupial traversera des zones diverses et variées, et le tout s’avère assez beau, même aujourd’hui. Seule la modélisation du bandicoot fait un peu tache si on la compare au reste de l’aspect graphique (mais bon, en 96 c’était quand même vraiment joli !).
Concernant le gameplay, deux boutons et la croix directionnelle suffisent (oui, on avait pas encore inventé les sticks analogiques à l’époque…). Le bouton croix sert donc à sauter, et les boutons carré ou rond servaient de bouton « d’attaque », Crash effectuant alors un espèce de tourbillon qui lui permet de se débarrasser de ses ennemis et par la même occasion de briser des caisses contenant des fruits Wumpa, la nourriture préférée du marsupial, qui lui donnent en retour une vie supplémentaire lorsqu’il en obtient 100. Notre marsupial trouvera également des caisses contenant des masques qui lui permettront d’encaisser un coup supplémentaire (au nombre maximum de trois) au delà, un masque supplémentaire lui conférant une invincibilité temporaire. Si l’on met de coté une gestion de l’inertie lors des sauts un peu foireuse de temps à autre, lors de certains passages délicats, le gameplay est globalement bien pensé …
Pour l’ambiance sonore, pas grand chose à écouter si ce n’est la musique culte du menu principal, et les bruitages d’ambiance. Le tout est quand même d’assez bonne facture pour du son en mono, et vous ne manquerez pas de fredonner certains airs. Une bande-son minimaliste, certes mais qui remplit bien son rôle en collant bien aux environnements traversés…
Coté durée de vie, vu que le système de sauvegarde par carte mémoire n’était pas encore répandu, on avait droit à un système de mots de passe. Et il fallait casser toutes les caisses d’un niveau pour avoir l’immense honneur de sauvegarder sa progression. Ah et si vous pensiez que vous disposiez d’un nombre de vies infini, je vous arrête tout de suite : si vous aviez le malheur d’éteindre votre console, vous vous retrouviez au dernier niveau auquel vous aviez sauvegardé. Avec quatre misérables vies… Et oui, terminer les 32 niveaux du jeu répartis sur les trois îles de la carte du monde, récupérer deux clés cachées dans deux petits niveaux bonus a la difficulté enfantine, et briser toutes les caisses pour obtenir toutes les gemmes (dont certaines étaient colorées et nécessitaient de retourner dans un niveau bien précis) en une seule après midi en rentrant de l’école c’était un véritable défi pour l’époque !
Un personnage attachant, des graphismes au look cartoon et des animations de bonne facture, un gameplay simple mais efficace et une durée de vie honnête pour un titre de plates-formes. Pour ses premières aventures sur Playstation, le marsupial en futal bleu ne déçoit pas ! Si vous êtes passés à coté lors de sa sortie, vous serez sans doute heureux de savoir que le titre et ses suites sont disponibles sur le PSN pour une dizaine d’euros… Croyez moi, le jeu les vaut largement !
De ces jeux qui dépassent la légende. Plus que le « Mario de Sony » comme certains aiment à l’appeler, Crash Bandicoot est un vrai jeu complet, riche et singulier. J’ai toute la série (du moins produite par Naughty Dog) que je garde jalousement. Merci de rendre honneur à un des meilleurs jeux de la grosse brique grise de Sony.
Les épisodes 2 et 3 arrivent bientot ! 😉