Réalisateur : Larry Charles
Acteurs : Sacha Baron Cohen, Gustaf Hammarsten, Clifford Banagale
Genre : Comédie
Année de production : 2009
Date de sortie en France : 22 juillet 2009
Pays de production : États-Unis
Durée : 1h23
Classification : Interdit aux – de 12 ans
Sacha Baron Cohen est de retour ! Après ses personnages d’Ali G et de Borat, l’acteur anglais endosse cette fois-ci le costume d’un autrichien homosexuel tentant de se faire une place parmi les stars. Après avoir dépassé les limites dans Borat, où s’arrêtera cette fois-ci le fantasque acteur-caméléon anglais?
Synopsis : Les aventures du personnage de Bruno, un homosexuel autrichien, roi de la mode créé par Sacha Baron Cohen pour son émission de télévision Da Ali G Show.
Signant sa deuxième collaboration avec le réalisateur Larry Charles, Sacha Baron Cohen retrouve ici ses habitudes en tournant un faux documentaire sur le ton de la dérision. Reprenant les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de Borat, Brüno démarre sur les chapeaux de roues pour finir le travail entamé dans son précédent opus en distillant une nouvelle fois une dose assez élevé de grand n’importe quoi. Les vannes provocatrices et complètement dérangées, qu’elles soient sexuelles ou non, donnent une fraîcheur rarement vue jusque-là au cinéma et surprennent toujours autant le spectateur qui reste bouche bée devant ce spectacle délirant.
Las des gags hilarants mais d’un niveau peu élevé intellectuellement, notre trublion préféré n’en reste pourtant pas là. Sacha Baron Cohen arrive à faire une critique assez sévère de la société américaine, réprimandant ses inspirations dont celle de vouloir à tout prix devenir célèbre. Il montre à travers ses frasques toute l’étendue de la stupidité liée à la volonté d’être célèbre à tous prix. En somme, tout ceci est malheureusement révélateur du show business moderne et de la bêtise humaine dans son ensemble.
Malgré toutes ces bonnes choses, faire un travail aussi achevé que Borat n’est pas simple. Plus le film passe, plus on sent une transition entre l’improvisation pure et une mise en scène bien rodée qui gâche notre plaisir de vouloir croire que tout ceci est filmé et réalisé à l’insu des malheureux protagonistes du film. Le budget, passant de 18 à 40 millions de dollars entre les deux films, est révélateur de ce virage à 90° dans la réalisation. La deuxième partie du film est en effet moins spontanée et intrinsèquement, beaucoup moins jubilatoire.
Ingénieux, hilarant mais moins sincère, Brüno relève tout de même le défi de faire presque aussi bien que Borat. Si la leçon finale à tirer est honorable, le manque de spontanéité tranche avec un humour toujours aussi potache et génial. Que les spectateurs se rassurent, vous passerez tout de même un agréable moment !