On lui donnerait le bon dieu sans confession. A la voir, on imagine une vie lisse, une personnalité superficielle vivant dans une univers chic et sans relief. Nous avons tout faux.
La jeune comédienne Barbara Opsomer dévoile un premier album particulièrement touchant, avec des paroles pour le moins désenchantées. Proche de l’univers de Michel Houellebecq, mais avec une touche glamour décadente (on ne se refait pas), Barbara Opsomer a beaucoup voyagé, vécu entre sa Belgique natale, les Etats-Unis, et la France. Ayant démarré dans le mannequinat et le cinéma, elle sort en 2014 un premier album convaincant sur le thème de l’amour malheureux, du couple instable, et du monde moderne.
Éclectisme au rendez-vous…
Hypersensible, Barbara Opsomer emballe le tout de sa voix gracile, avec des titres qui font mouche et deviennent vite des obsessions, à l’exemple du titre Aimez-vous. Injonction répétée à l’infini, que l’on se surprend à répéter nous aussi. Batifolant entre doutes et légèreté cocooning et hédonisme (Un dimanche en province), innocence et fête frénétique (Tout foutre en l’air), réalisme cru et poésie nostalgique (Mytho Song), lucidité cynique et rébellion provocante (Putain de Rodéo) ou pudeur et désenchantement (Super l’amour), Barbara Opsomer joue du piano mélancolique comme des beats électro, des caresses tendres comme des claques dans la gueule.
Vidéo / Clip du titre « Aimez-Vous »
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