- Histoire
- Graphismes
- Jouabilité
- Bande-son
- Durée de vie
Editeur/Développeur : Microsoft Studios/Humble Hearts
Supports : Xbox 360 (XBLA) PC (Steam)
Type de jeu : Metroidvania-like / RPG
Date de sortie en France : 15 août 2012 (XBLA) 24 mai 2013 (Steam)
Classification : PEGI 7
Tarif : 12,99 € / 1200 points Microsoft
Il suffit parfois d’un rien pour qu’un titre se retrouve sous le feu des projecteurs… Remarqué pour sa 2D de haute volée et sacré grand vainqueur lors du concours indépendant « Dream, Build, Play » Challenge 2009, Dean Dodrill à gagné (outre la reconnaissance d’un travail acharné de plus de sept ans) ni plus ni moins qu’un contrat de diffusion de son bébé sur le XBox Live Arcade, ainsi que l’immense honneur de clôturer le célèbre Summer of Arcade 2012, la vitrine des jeux indé pour le géant de Redmond… Et l’histoire aurait pu s’arrêter là, mais c’était sans compter sur la persévérance de notre apprenti développeur, qui à enfin pu proposer aux joueurs PC adeptes de Metroidvania-like, un titre de haute volée !
Un héros à la recherche de son passé
L’aventure commence lorsqu’un mercenaire tombé au combat, Dust, se réveille dans une clairière, amnésique avec pour seuls compagnons une épée sacrée prénommée Ahrah, qu’il semble manier le plus facilement du monde et Fidget, une espèce de félin volant, (lointaine cousine d’un certain Miles « Tails » Prower), gardienne de l’épée sacrée … Bien entendu, notre héros n’a aucun souvenir, et partira donc en quête de son identité, et les réponses aux questions qu’il se pose concernant ces habitants qui semblent le connaître, lui seront dévoilées au fur et à mesure de son épopée, le tout sur fond de sauvetage d’un peuple opprimé … Si le scénario peut paraître extrêmement convenu sur la forme, il n’en reste pas moins très bien ficelé et agréable à suivre.
Une réalisation graphique à tomber par terre
Je crois m’être déjà assez extasié sur l’aspect graphique en introduction, mais on a droit ici à des dessins faits main puis colorisés via Photoshop, ce qui a pour résultat une 2D d’une beauté jusque là réservée à des titres comme Muramasa : The Demon Blade ou Odin Sphere pour les connaisseurs. Les environnements sont variés et les arrières plans grouillent de vie. Certes la performance est là, mais l’effort est d’autant plus à saluer quand un développeur débutant arrive au bout de son projet après 7 années de dur labeur. Chapeau l’artiste.
Un gameplay qui a fait ses preuves
Coté gameplay, on reste dans les classiques metroidvania-like, le tout agrémenté d’une pointe de RPG pour le système de quêtes et d’upgrades d’items qui vont bien. Évidemment, toutes les zones ne seront pas accessibles dès le début du jeu, et elles nécessiteront donc l’apprentissage de diverses capacités que vous obtiendrez au fur et à mesure de votre progression. Mais qui dit metroidvania-like dit aussi bourrinage de bad-guys à la chaîne, et sur ce point, Dust ne fera pas exception à la règle. Vous aurez donc à votre disposition votre épée afin de trancher dans le vif, ainsi que la magie de votre partenaire volante, qui vous permettra lors qu’associée à votre maitrise de l’escrime, d’ajouter des dégâts élémentaires (feu,vent, électricité), histoire de faire le ménage en un temps record. Bien entendu, sur votre chemin vous trouverez des quêtes optionnelles qui vous chargeront de retrouver items et autres PNJ disparus afin de vous faire engranger de l’expérience, ceci dans l’unique but de personnaliser vos compétences et votre équipement, parmi les classiques du genre : attaque défense, nombre de HP, jauge de magie et chance. Bref, le gameplay est solide et c’est tout ce qui compte. Comment ça non ?
Une bande-son aux petits oignons
Coté ambiance sonore, on a droit à de très jolies compositions au piano par une petite équipe de potes originaires de Belfast, et les mecs ont quand même décroché leur Honour Degree en musique. Alors oui, on a pas quelque chose d’équivalent dans notre beau pays, mais bref, tout ça pour vous dire que les 37 morceaux du jeu ne vous laisseront pas insensible. D’ailleurs, si vous voulez en avoir un aperçu, ça se passe par ici ou par là si vous êtes l’heureux propriétaire d’un appareil de la firme à la pomme. Le jeu quant à lui dispose d’une VO tout à fait convaincante, accompagné d’un sous-titrage dans la langue de Molière. Malheureusement, quelques erreurs de localisation viennent ternir un peu le tout, mais rien de bien méchant, rassurez vous.
Une durée de vie satisfaisante
Pour terminer le tableau, question durée de vie, vous pouvez tabler sur 12 voire 15h de jeu, si vous voulez boucler le titre en ligne droite (peut être une dizaine si vous êtes un rapide). Alors oui, le jeu est plutôt court, mais le scénario se révèle intéressant et à le mérite de sortir des clichés habituels. Durée de vie plus que satisfaisante pour un soft indé … Et puis quand on bouclait les metroidvania like en une traite à l’époque on se plaignait pas, non ?
Ce Dust : An Elysian Tail est donc l’exemple même du jeu s’inspirant d’illustres références tout en parvenant à se forger une réelle identité. Dean Dodrill prouve ici que les softs bricolés tout seul dans son coin peuvent se révéler prenants, plaisants à jouer et mettre une grosse claque au joueur prêt à mettre ses a-priori de coté. Le travail aura sans doute été long, mais le succès est amplement mérité.
Trailer vidéo du jeu « Dust : an Elysian Tale »
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