- Histoire
- Graphismes
- Jouabilité
- Bande-son
- Durée de vie
Développeur / Editeur : Amazing Studio/Ocean (Infogrames pour la version PC)
Supports : Playstation/PC
Type de jeu : Plate-formes/Réfléxion
Date de Sortie en France : 31 juillet 1998 (Playstation)/31 août 1998 (PC)
Classification : 3+
Si les retards de développement sont légion dans la sphère vidéoludique, les titres qui en sont victimes accusent souvent le poids des années lors de leur sortie. C’est malheureusement le cas pour ce Heart of Darkness, qui après avoir été présenté pour la première fois au CES 1994 et lors de l’E3 1995, ne sortira pourtant que trois ans plus tard, soit le 31 juillet 1998, lorsque les premiers jeux en 3D commençaient à se démocratiser. Tiens, tiens, ça me rappelle un certain « Tombi! » tout ça …
Question scénario, on incarnera ici Andy, un jeune rouquin qui devra surmonter sa peur du noir afin de sauver son « Whiskey », qui s’est fait kidnapper par les Ténèbres. Rassurez-vous, notre rouquemoute n’est pas alcoolique, puisqu’il s’agira ici de sauver son fidèle compagnon à quatre pattes (et c’est bien connu, le chien n’est-il pas « le meilleur ami de l’homme » ?). Bref, le gosse fonce chez lui, se dirige vers sa cabane avec un système d’ascenseur à la Robinson Crusoé, allume son système de contrôle , et , ô surprise : il nous dévoile une de ses inventions de malade mental : canon à plasma et vaisseau spatial, tout en n’oubliant pas de se protéger avec une passoire sur la tête (alors oui, je sais que c’est un jeu vidéo, mais faudra qu’on m’explique comment un gosse de primaire peut réussir à se fabriquer un engin volant et un canon à plasma !). Bref, le décollage commence plutôt bien, mais histoire de compliquer un peu la chose, le vaisseau finit par s’écraser et Andy atterrit (comme par hasard !) sur Darklands, le royaume des Ténèbres…
Coté rendu visuel, bien qu’on ait affaire à un jeu en 2D, le tout est vraiment très détaillé : les animations sont très fluides, les effets d’ombre sont quasiment photo-réalistes, l’arrière plan grouille de vie, bref c’est une grosse claque visuelle, (comme c’était déjà le cas pour Another World, l’autre titre phare de Monsieur Eric Chahi), ce qui est un véritable exploit compte tenu de l’effectif record composé à l’époque de douze personnes.
En ce qui concerne le gameplay, on reste dans la même veine que les titres cités précédemment : on reste bien évidemment dans un « jeu à tableaux ». Andy peut courir, sauter, marcher, s’accrocher aux parois, utiliser son fusil laser, et lancer une boule d’énergie (qui a parlé de Kaméhaméha ?). L’acquisition de cette dernière capacité viendra d’ailleurs compliquer un peu plus le gameplay, en introduisant quelques énigmes pas bien méchantes, mais qui demanderont précision et doigté pour être résolues.
A propos de la bande-son, le tout est de qualité : les voix des protagonistes correspondent plutôt bien, et les bruitages d’ambiance sont également de très haute volée pour l’époque. On rappellera au passage que le tout à été composé par un certain Bruce Broughton, qui est loin d’être un illustre inconnu puisqu’il avait déjà travaillé sur la bande originale de « Bernard et Bianca au pays des Kangourous ». Y’a pas à dire, le monsieur s’y connait, et ça s’entend !
Si à l’époque le titre était relativement long, puisque lié au genre « die and retry », (composé de 176 écrans au total), le titre se terminait assez rapidement en à peu près une dizaine d’heures. Pas bien long en regard des standards actuels, mais dans la moyenne du genre pour l’époque…
Critiqué pour son style de jeu « vieillot » lors de sa sortie, Heart of Darkness, reste néanmoins un titre ayant marqué les joueurs par sa réalisation graphique frôlant le sans-faute, et sa bande son de grande qualité pour l’époque. Si aujourd’hui, se procurer la version Playstation reste le choix le plus logique, ce n’est malheureusement pas le cas pour la version PC, qui lui est nettement inférieure par faute de temps et de moyens… A quand un portage HD ?