Réalisateur : Clint Eastwood
Acteurs : Angelina Jolie, John Malkovich, Jeffrey Donovan
Genre : Drame, Thriller
Date de sortie française : 12 novembre 2008
Nationalité : USA
Durée : 2h21
Classification : Accord Parental
Je me suis longtemps demandé quel film allait faire l’objet de ma première critique publiée sur Watz Up et en cherchant parmi mes DVD, j’ai finalement trouvé une réponse :
Synopsis : Los Angeles, 1928. Un matin, Christine dit au revoir à son fils Walter et part au travail. Quand elle rentre à la maison, celui-ci a disparu. Une recherche effrénée s’ensuit et, quelques mois plus tard, un garçon de neuf ans affirmant être Walter lui est restitué. Christine le ramène chez elle mais au fond d’elle, elle sait qu’il n’est pas son fils…
Le scénario de ce film possède deux qualités essentielles : il est inspiré d’une histoire vraie et est prenant à souhait ! J’ai toujours eu un faible pour les histoires inspirées de faits réels. Dans un sens, je m’investis plus dans un film lorsque je vois des événements qui sont supposés être véridiques (cela est sûrement dû à ma passion pour l’Histoire). Cette impression est notamment causé par la justesse du décor : l’atmosphère des années 1920 est très bien retranscrite, que ce soit au niveau des éléments d’époque de la ville ou bien des costumes ! J’apprécie particulièrement l’entre-deux guerres pour la mode vestimentaire d’alors (que je trouve très classe) ce qui a renforcé mon implication dans ce film.
Cela dit, le respect du décor d’époque n’est pas la seule raison qui explique mon intérêt pour le scénario : en effet, même avec la plus belle esthétique du monde, un film peut ne pas avoir d’intérêt si ce qui y est raconté ne nous investit pas un minimum. Mais comme je l’ai dit précédemment, le scénario est prenant ! Je pense ne froisser personne en déclarant que la disparition d’un enfant est une tragédie et ce n’est que le point de départ de cette histoire. La force de cette dernière est de mêler différentes émotions : le drame, la justice, l’injustice, l’incompréhension… Ce sont des thèmes intenses à faire ressentir au spectateur : celui-ci s’attache aux personnages, qu’ils soient innocents ou dégoûtants. Une personne normalement constituée se doit de réagir face aux événements que traverse Christine Collins et cela se traduit par un très bon jeu d’acteurs, ainsi que par une bonne narration (quoique celle-ci a parfois un rythme lent).
En voyant Angelina Jolie en tête d’affiche, je me suis demandé : va-t-elle être à la hauteur ? Je dois bien avouer que j’ai été bluffé par sa prestation ! Avant ce film, j’avais un avis assez partagé à propos de cette actrice : je sentais qu’elle avait un certain talent, néanmoins les titres que j’avais vu auparavant n’étaient pas de bons signes (les deux adaptations de la série Tomb Raider, par exemple). Son personnage de mère célibataire cherchant désespérément son fils disparu, est terriblement attachant ! Elle joue son rôle sans aucune exagération et j’irais même jusqu’à dire que lors de certaines scènes, elle était faite pour jouer dans ce film. Elle fait preuve de beaucoup de justesse dans son interprétation, à tel point que l’on en oublierait la star hollywoodienne devant la caméra. Les autres acteurs ne sont pas en reste : John Malkovich interprète un pasteur qui n’hésite pas à venir en aide à une Christine Collins en perdition. Il joue parfaitement son rôle, avec (presque) autant de réussite que sa collègue. Il en va de même pour tous les autres acteurs du film, en règle générale !
Alors que j’ai précédemment expliqué que l’histoire était prenante, qu’en est-il de son rythme ? Si je devais adresser un (petit) défaut à ce film, ce serait sa narration plutôt lente. En effet, à plusieurs reprises la caméra s’attarde et prend son temps lors de certaines scènes. Néanmoins, cette lenteur prononcée est souhaitée par le réalisateur, Clint Eastwood, qui lors de ses précédents films a également utilisé ce procédé : il s’agit de sa marque personnelle. De plus, cela se traduit par la musique, essentiellement composée de piano, qui procure un sentiment de tranquillité et apaise le spectateur.
Ce film possède de vrais arguments au niveau de l’implication émotionnelle du spectateur. Bien qu’il ne soit pas parfait, j’ai su après l’avoir vu la première fois, qu’il y aurait un avant et un après visionnage tellement j’ai été pris par son histoire et ses personnages. Depuis, je suis un inconditionnel du travail de Monsieur Clint Eastwood !
Bande-Annonce du film « L’Echange »
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