On les a connus, rappeurs blancs de Bordeaux, trash et inspirés, révoltés jusqu’aux ongles sous le nom O2zen. Aujourd’hui ils renaissent sous le nom Odezenne, et on a peine à les reconnaitre !
Désormais adeptes d’une chanson réaliste sur des beats et nappes électro, Odezenne est le porte-parole de cette jeunesse houellebecquienne qui n’a que sa sensibilité et son intelligence pour tout bagages. Comme à son habitude, Odezenne s’est réinventé et le disque Rien qui sort le 26 mai en digital se trouve désormais dans le bac Variété française. En quittant le monde du sampling, en grandissant, Odezenne offre des chansons plus personnelles où la profondeur et la finesse des arrangements habillent une poésie moderne et piquante. Coup d’envoi d’une évolution artistique assumée, ils dessinent toujours un peu plus les contours de leur « musique en français ».
De Bordeaux à Berlin
Pour grandir, le groupe a quitté Bordeaux, les potes, les histoires et a émigré à Berlin, où il a pu se connecter au monde post-moderne. L’amour tient une place très importante dans leurs textes. C’est un peu ce qu’il reste, à ceux qui ne veulent plus de mirages. Leur titre Je veux te baiser sera mal compris. C’est peut-être voulu. Le clip et ses couleurs façon AB Production et Hélène et les Garçons donne lieu à un grand moment visuel, entre poésie, et grand n’importe quoi. Les titres Rien et Chimpanzé renvoient l’auditeur à sa rage, à sa révolte. Odezenne dévoile avec Rien un EP court, mais rempli de pistes, de recoins, de recettes, et de traits de génie. Très soutenus sur le web par des fans qui se reconnaissent dans leur attitude, les membres d’Odezenne se font plus humain. Alix, Jacques et Mattia dévoilent leur tripes et leurs prénoms. Odezenne, c’est pas Rien !
Clip du morceau « Je veux te baiser »
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