Critique : Le promeneur d’oiseau

Réalisateur : Philippe Muyl
Acteurs : Baotian Li, Yang Xin Li, Li Xiao Ran
Date de sortie française: le 7 mai 2014.
Genre : Comédie dramatique, Famille
Nationalité : Chine, France.

Le promeneur d’oiseau réalisé par le Philippe Muyl s’inscrit dans la même lignée que le film « Le Papillon » qui est sorti en 2002. Le promeneur d’oiseau est le second film à bénéficier d’une coproduction entre la France et la Chine. C’est une mise en scène française, avec des acteurs chinois qui n’ont pas les mêmes codes d’interprétations que les nôtres (qui accentuent l’interprétation des émotions). Ce qui aurait pu être un flop, s’est avéré être un pari réussi.

Une histoire banale mais prenante

Le film s’ouvre sur la ville de Tokyo, où une famille désunie se croise sans se voir et n’arrive pas à se parler. Les parents voient à peine leur fille car ils sont trop concentrés sur leur carrière, au point d’en oublier les choses essentielles de la vie. Puis on nous montre, le grand père qui est patient, aimable et qui sait à quel point s’occuper de ceux que l’on aime est important.

Jusque-là, c’est une histoire plus ou moins banale qui a déjà été vue et revue. Néanmoins, les personnages de Zhigen et Renxing nous font rire. Car Renxing est une jeune petite peste intrépide qui s’amuse à faire des farces à son grand père dans le but de l’énerver, parce qu’elle ne voulait pas passer ses vacances avec lui. Alors que ce dernier, grâce à sa patiente, la met face à sa bêtise et l’aide à gagner en maturité. C’est donc un joli duo que forment ces deux acteurs, que l’on prend plaisir à suivre tout du long.

Une critique partielle de notre société

Même si Philippe Muyl cherche un peu à dresser une critique de notre société, elle n’en reste que légère et partielle car il nous montre les contrastes qui existent entre les grandes villes et les campagnes. Que ce soit pour les modes de vies, les manières de penser, ainsi que les différents cultes qui existent en Chine. Mais il ne porte pas de réel regard critique sur la société. Le film est donc essentiellement focalisé sur les liens qui unissent les protagonistes et les changements qui s’opèrent en eux.

L’image est la force du film

La force de ce film réside dans l’opposition entre les plans de la ville de Tokyo et les plans de la Chine sauvage, et de ses petits villages. Les cadrages sont étonnants et proposent des scènes aux décors sublimes. Quant à la lumière et les couleurs, elles ont été accentuées de sorte à mettre en valeur la beauté des paysages et, c’est un vrai régal pour les yeux.

Le promeneur d’oiseau est un film plaisant à regarder, malgré la naïveté et la simplicité du scénario. Il saura plaire à ceux qui souhaitent le regarder en famille ou qui veulent être dépaysés.

Bande annonce du film Le promeneur d’oiseau