Critique : Divergente (de Neil Burger avec Kate Winslet)

Réalisateur : Neil Burger
Acteurs : Shailene Woodley, Theo James, Kate Winslet
Genre : Science fiction , Action , Romance
Date de sortie française : 9 avril 2014
Nationalité : USA
Durée : 2h19

Depuis le succès des sagas Twilight ou encore Hunger Games, on assiste à une recrudescence des adaptions de romans pour jeunes adultes. Après les déceptions: Les Âmes Vagabondes ou Sublimes Créatures, voici un nouveau venu qui va essayer de se forger une réputation, son nom: Divergente.

Synopsis : Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq clans (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères, Fraternels). À 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitude n’est pas concluant : elle est Divergente. Les Divergents sont des individus rares n’appartenant à aucun clan et sont traqués par le gouvernement. Dissimulant son secret, Tris intègre l’univers brutal des Audacieux dont l’entraînement est basé sur la maîtrise de nos peurs les plus intimes.

Du Best-seller au film

Divergente est un roman dystopique (contre-utopie) de Véronica Roth publié en 2011 aux Etats Unis. Outre le fait de se partager le même studio de production que la saga Hunger Games, Divergente est bâti sur une vision sociétale parcellaire comparable à celle développée par la saga de Suzanne Collins. Véronica Roth a imaginé un monde où les Etats Unis sont divisés par cinq factions. Chacune apporte une valeur essentielle au bien-être de l’humanité: les Audacieux (le courage), les Erudits (le savoir), les Altruistes (la dévotion), les Sincères (la vérité), et les Fraternels (l’entraide). Avec une telle idée, nul doute qu’Hollywood ne pouvait passer à côté d’une adaptation cinématographique.

Les scénaristes Evan Daugherty (Blanche-Neige et le Chasseur) et Vanessa Taylor (Games Of Thrones) se sont chargés de transposer l’univers littéraire de Roth sur grand écran, devant la caméra de Neil Burger (L’illusionniste, Limitless). L’auteure qui a déjà vu son oeuvre sur grand écran la trouve réussie et respectueuse. Elle le fît savoir via son compte tumblr.

Une bonne adaptation

Divergente est une bonne adaptation où chaque spectateur pourra s’identifier. L’histoire d’amour, propre à ce genre de film, est crédible. Nous sommes loin de la mièvrerie redoutée. Burger réussit à instaurer une tension et un suspense palpable lors des scènes suivantes: le choix de la faction, l’entrainement, ou encore les scènes de « rêves », superbement mise en scène.

Les scènes d’actions sont traitées avec le soin nécessaire, elles sont visibles et crédibles. On regrettera cependant un dernier tiers vite expédié où certaines scènes importantes, dont on taira la teneur, n’ont malheureusement pas l’impact escompté.

Un joli casting

Neil Burger est un réalisateur exigeant. Il n’a pas hésité à faire passer de longues auditions à tout le jeune gratin hollywoodien. Pour incarner l’héroïne Tris, le réalisateur a porté son choix sur la révélation de The Descendants, Shailene Woodley. Son choix frise la perfection. Passant de la faiblesse à la force, de la douceur à la colère, la jeune comédienne est parfaite. Le soin apporté aux seconds rôles est aussi à souligner. La nouvelle génération, Theo James, Zoë Kravitz, Jai Courtney n’ont pas à rougir face à Ashley Judd, Tony Goldwyn ou encore Kate Winslet dans un rôle inédit.

Divergente pose les bases solides d’une future grande saga. Malgré une fin décevante, le film de Neil Burger distille de belles choses, nous donnant envie de voir la suite. Sa réussite américaine est telle, que le second épisode, Insurgent, est déjà en préproduction.

Bande-Annonce du film Divergente