Critique : Le Loup de Wall Street

Réalisateur : Martin Scorsese
Acteurs : Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie
Sortie française : 25 décembre 2013
Pays de production : USA
Durée : 2h59
Classification : Interdit -12 ans

Le 25 décembre c’est Noël. Le sapin, la bûche, les cadeaux, bref un jour pour les enfants. Ce 25 décembre 2013 sera aussi un Noël pour les adultes, car c’est le jour où sort dans les salles le nouveau film de Martin Scorsese.

Un couple qui fonctionne à merveille

L’association Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio dure depuis près d’une douzaine d’années. Après avoir explorer ensemble la guerre des gangs via Gangs Of New York, le biopic avec Aviator, le remake mafieux pour Les Infiltrés (film qui permit enfin à Scorsese d’obtenir l’Oscar du meilleur réalisateur), ou encore le thriller paranoïaque avec l’adaptation du roman Shutter Island, les voici de nouveau réunis avec Le Loup de Wall Street.

Wall Street, la parabole d’un monde remplit d’excès

Tiré des mémoires de Jordan Belfort, Le Loup de Wall Street explore la réussite et la déchéance d’un trader dans le Wall Street des années 90. A l’instar des Wall Street d’Oliver Stone, Scorsese tape un grand coup dans la finance et offre une nouvelle fois un grand rôle à son acteur fétiche. Sexe, drogue, alcool et Rock’n’roll, telle est la recette préparée et dégustée sur près de 3h00. Pendant 179 minutes qui rebuteront certains et terrasseront les autres, le réalisateur oscarisé nous offre son oeuvre la plus délirante depuis Les Affranchis, un pari risqué et démentiel qui prouve que du haut de ses 71 ans, il n’a pas perdu son mordant. Passant du complexe au clownesque, le scénario du génial Terence Winter (scénariste des Sopranos et Boardwalk Empire) explose les codes du genre en offrant à Leonardo DiCaprio un rôle à la (dé)mesure de son talent.

Des acteurs habités

Leonardo DiCaprio incarne Jodan Belfort, courtier en bourse qui deviendra prisonnier de ses propres vices. Passant avec une facilité déconcertante du jeune premier au requin aux dents acérées, l’acteur dynamite son personnage avec une palette d’émotions qui pourrait peut être (enfin) lui faire décrocher l’Oscar du meilleur acteur. Les seconds rôles sont tout aussi bien travaillés. Jonah Hill écorche son image de trublion et prouve qu’il n’est pas seulement le génial comique que l’on connaît. L’inconnue et magnifique Margot Robbie leur tient la dragée haute en incarnant la femme du personnage principal. Scorsese aime ses acteurs et le prouve avec les apparitions furtives mais ô combien génial de Matthew McConaughey et de notre Jean Dujardin national, ils se fondent totalement dans leurs délirants personnages.

Le Loup de Wall Street est une oeuvre aboutie et outrageuse, un grand coup de pied dans la fourmilière boursière. Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio s’associent pour nous offrir (encore) le meilleur d’eux mêmes.

Bande-Annonce du « Loup de Wall Street »